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10 septembre 2012 1 10 /09 /septembre /2012 12:35

  Cadres au travail
 

Chercheur et praticien, Hubert Landier a réalisé pour l'institut de l'entreprise un rapport sur l'engagement des salariés. La question est stratégique car elle implique la performance de l'entreprise. Le point en 5 questions/réponses.

 

De quoi parle-t-on quand on évoque le désengagement ?  

Moins visible qu'une grève, plus insidieux qu'un affrontement, le désengagement regroupe tous les comportements où les salariés ne donnent pas leur maximum à l'entreprise qui les emploie. Ils sont présents, voire ultra présents, mais ne déploient pas tout leur potentiel de travail. Le phénomène est difficilement mesurable, reconnaît Hubert Landier, l'auteur d'une note sur le sujet pour le think tank l'Institut de l'Entreprise. Il rappelle qu'un salarié qui travaille à 80 % de son potentiel, "cela représente 40 jours de travail perdu, quand une journée de grève dure par définition 24 heures".

Si l'engagement est difficile à mesurer au niveau macro, les entreprises disposent malgré tout d'outils pour l'apprécier en leur sein, notamment des enquêtes plus ou moins normalisées. Directeur des ressources humaines et du développement durable de Vinci, Franck Mougin a recours à ces méthodes. Il cite un autre signal du bon niveau d'engagement dans son groupe : 90 % des opérateurs achètent des actions du groupe. Un indice pour les entreprises qui pratiquent l'actionnariat salarié.

 

Qui est concerné par le désengagement ?
 

S'il reconnaît l'importance du phénomène, Maurice Thévenet, professeur à l'Essec, le remet en perspective : selon lui, le désengagement ne concerne pas seulement l'entreprise. Les syndicats, le monde associatif sont eux-aussi touchés, c'est une tendance globale de la société.

Si le désengagement est un problème éthique global, il estime que du point de vue économique, il faut se concentrer sur les salariés dont le désengagement est le plus préjudiciable à l'efficacité collective. Franck Mougin ne partage pas du tout ce point de vue. L'engagement du receveur de péage est stratégique, considère-t-il, car "c'est lui qui fait accepter le prix du péage par l'automobiliste."

 

Quelles en sont les causes ?
 

"C'est la faute à la presse !"... notamment. Tout ce qui contribue à donner une image négative de l'entreprise contribue au désengagement. C'est donc partiellement les médias, mais aussi l'école ou encore la famille. Un enfant qui a vu des parents malheureux au travail aura du mal à se projeter positivement dans l'univers du travail et à l'appréhender comme un lieu où il pourra se développer.

A côté de ces causes externes, des raisons internes liées à l'entreprise elle-même sont pointées par le chercheur. A commencer par ce qu'il appelle joliment "les irritants sociaux", c'est-à-dire tous ces petits dysfonctionnements quotidiens qui laissent penser aux salariés qu'ils ne sont pas considérés.

Hubert Landier cite ainsi le cas d'une usine, où il a fallu trois semaines pour réparer l'eau chaude défaillante dans la salle de douche. Dans cet exemple, explique Hubert Landier, "la direction avait fait le nécessaire mais avait oublié de communiquer en direction des salariés". Résultat : ceux-ci ont eu l'impression qu'on ne s'intéressait pas à eux.

 

Quel rôle peut jouer le manager de proximité ?
 

Il est central. Dans une même entreprise, le niveau d'engagement peut varier d'un site à l'autre, en raison de la qualité du manager local. Ce qui importe c'est qu'il soit vraiment de proximité, c'est-à-dire qu'il ait suffisamment de latitude pour appliquer avec discernement les directives générales.

Car Hubert Landier pointe les excès de la centralisation excessive et la multiplication des procédures venues d'en haut. Et de citer un autre exemple où dans une entreprise la mise en place de nouvelles règles ont provoqué sept semaines de grève qui nécessiteront l'intervention du sous-préfet, quand, sur le site voisin, il n'y a eu aucune difficulté. La raison en est simple : dans ce deuxième établissement, le manager avait décidé d'appliquer à sa façon les instructions du siège, en tenant compte du terrain.

Provocateur, Hubert Landier lance : "le bon manager c'est parfois celui qui n'applique pas les règles." En écho, Franck Mounier invite à "se méfier des process qui limitent l'initiative." Toutefois, si le manager de proximité a un rôle central, cela ne veut pas dire qu'il faut le pointer du doigt en cas de dysfonctionnements dans l'entreprise. Il faut qu'il ait de vraies marges de manœuvre et qu'il ait été formé à l'accompagnement au changement.

Pourquoi l'engagement est aussi une question d'organisation et de recrutement ?
 

Franck Mougin de Vinci en est persuadé : il faut éviter les structures matricielles : "on ne sait plus qui est le chef, les salariés finissent par être paumés." Il préconise toutes les mesures qui vont dans le sens d'une vraie reconnaissance du travail. "Il faut revenir aux basiques : savoir dire merci à un salarié", explique en écho Hubert Landier. Autre piste évoquée : la réunion matinale de 10 minutes où chacun explique quels sont ces objectifs de la journée. En un mot, tout ce qui contribue à la cohésion d'équipe peut avoir un effet positif sur l'engagement des uns et des autres.

En outre, Hubert Landier rappelle que pour avoir de l'engagement, les symboles comptent beaucoup : "on est trop rationnel dans le management." Et les détails comptent beaucoup. Toutes les petites dépenses qui rendent la vie plus facile et que les financiers adorent couper sont des moyens non négligeables d'obtenir un bon niveau d'engagement. "Dans un centre d'appel, sans payer mieux les salariés, la direction avait de meilleurs résultats que ceux observés dans la profession. Elle avait créé un environnement de travail agréable", témoigne l'auteur du rapport de l'institut de l'entreprise.

Maurice Thévenet insiste pour sa part sur les recrutements. Pour obtenir un bon engagement, estime-t-il, l'entreprise doit compter en son sein des managers qui ont le sens du collectif. "Les entreprises ont besoin de personnes qui sont entrés à 8 ans dans un club de foot et qui y sont restés pendant 15 ou 20 ans, car cette personne-là sait ce que ça veut dire jouer collectif dans la durée." Souvent, les entreprises ne privilégient pas ses profils, préférant les touche-à-tout ou les super champions.

 

Par Christophe Bys

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10 septembre 2012 1 10 /09 /septembre /2012 12:23

Nul besoin de le marteler : la réussite d’un recrutement se joue à 50 % en aval, autrement dit lors de l’intégration du collaborateur au sein de l’entreprise. C’est d’autant plus vrai en période de crise économique, où la fidélisation et le développement des salariés deviennent des priorités. Parmi les outils RH visant à augmenter le degré d’implication du collaborateur et par conséquent sa fidélité à l’organisation, le Onboarding s’impose comme un des leviers forts. Son rôle ? Accueillir et intégrer les nouveaux salariés à l’entreprise et à sa culture via la mise en place d’outils et d’informations permettant aux nouvelles recrues d’être immédiatement opérationnelles. Mais comment réussir l’accueil et la fidélisation de vos nouveaux embauchés ? Et quels sont les bénéfices réels ? Voici quelques éclairages.

 

Pas d’accès au réseau, pas de PC et dans certains cas même pas de bureau, oublier de préparer en amont l’arrivée d’un nouveau collaborateur dans l’entreprise, peut sérieusement porter à conséquence. Au point que près de 20 % des collaborateurs qui rejoignent l’entreprise envisagent dès le premier jour de la quitter.

 

Une tendance confirmée par l’étude réalisée en 2008 par Perrot/Lacaze où un tiers des jeunes diplômés interrogés confirment avoir rencontré une difficulté logistique concernant un bureau, un PC, un téléphone ou un badge. « Le Onboarding est fondamentalement stratégique car il permet à l’entreprise de construire une relation durable avec ses nouveaux collaborateurs en accélérant notamment le processus d’intégration », confirme Didier Bichon, Vice-Président Exécutif EMEA de SilkRoad technology.

Anticiper l’arrivée du nouveau collaborateur

Selon le Human Resources Corporate Leadership Council*, c’est en augmentant le niveau d’implication des salariés que leur taux de départ potentiel chute de 87 %. La première étape d’un processus d’intégration réussi implique d’anticiper l’arrivée des nouveaux collaborateurs. Cela passe notamment par la mise en place d’un portail d’informations dont le rôle sera, entre autres, de préparer le futur collaborateur à son premier jour. « Vingt quatre heures après la signature du contrat de travail, le salarié a accès à un portail lui permettant de remplir tous les documents administratifs relatifs à son embauche mais aussi de s’imprégner de la culture de l’entreprise. Un moyen efficace pour le nouvel employé de se socialiser », indique le Vice-Président Exécutif EMEA de SilkRoad technology.

 

En effet, un salarié qui adhère à la culture de l’entreprise et à son environnement de travail a deux fois plus de chance de contribuer efficacement à la productivité de l’organisation. « Une vidéo de bienvenue, des témoignages de collègues ou des renseignements sur le code vestimentaire de l’entreprise sont autant d’informations qui participent à la bonne intégration d’un collaborateur. Ce dernier se sent pris en charge et peut ainsi créer plus rapidement un réseau de relations », confie Didier Bichon.

 

Des bénéfices réels

Un programme de Onboarding présente de nombreux avantages comme faire connaître l’entreprise, former au métier, favoriser le sentiment d’appartenance et doper la motivation, réduire le turn-over, créer un réseau interne avec les anciens ou encore susciter l’adhésion à la stratégie et à la culture.

 

Bureau Veritas, Randstad, Snecma, Accenture, Alcatel-Lucent ou encore Citrix ont d’ores et déjà mis en place des parcours d’intégration et d’orientation informatisés. « La mise en place de notre outil de Onboarding nous a permis de réduire les coûts entre 30 et 60 % », souligne Monique Rosenblatt, Responsable du Système d’Information Ressources Humaines Europe chez Citrix. Les études réalisées sur le sujet confirment que l’engagement et la rétention des salariés s’améliorent sous l’effet d’un processus d’intégration dont la durée peut varier entre 3 mois et un an. « Les programmes de Onboarding les plus réussis sont ceux qui durent le plus longtemps et qui commencent avant l’arrivée des nouveaux embauchés », rappelle le Vice-Président Exécutif EMEA de SilkRoad technology. Alors à quand la mise en place d’outils de Off Boarding visant à faciliter la gestion des congés maternité et autres départ en retraite ?

 

Emilie Vidaud

 

*Groupement de 650 organisations internationales et de 8 500 professionnels des RH

 

 Extrait du Blog My RHline

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10 septembre 2012 1 10 /09 /septembre /2012 12:09

De nos jours, les entreprises modernes n’ont qu’un mot à la bouche : créativité.


 

Toutes se veulent, ou s’affirment, innovantes et créatives.

Dans la réalité, on le sait, les vieilles pratiques managériales ont la vie dure. Nombre d’organisations confondent encore leadership et autorité.

Conséquence : des structures qui brident la créativité des employés, et donc leur potentiel de réaction et d’innovation de l’entreprise.

Voici une liste non-exhaustive de quelques mauvaises habitudes managériales susceptible de casser les dynamiques créatives d’une organisation (inspirée par prdaily) :

Céder au micro-management et au « control freak »

La notion de créativité est très attachée à celle de liberté.

Le micro-management frustre, évite de fixer des priorités et démoralise les employés motivés. In fine, le micro-management et le contrôle perpétuel incitent les meilleurs talents, les plus inventifs, à prendre leurs distances.

A force de vouloir tout contrôler dans les moindre détails, la direction attache un corset à ses employés qui ne trouvent plus le temps ni l’occasion de proposer quelque initiative.

Seuls les individus les moins autonomes restent. Ceux qui, de fait, nécessitent une supervision constante.

Etre inattentif à la nécessité de la diversité dans les équipes

Les discussions peuvent être plus paisibles entre les personnes qui se ressemblent dans un groupe. Les consensus plus aisés à atteindre. Mais le fruits des interactions est aussi, en général, plus prévisible et moins riche.

Pour stimuler la créativité, il est important de ne pas mettre autour de la table des gens totalement identiques.

Les expériences, les origines, les points de vue, les sexes, les âges… doivent, idéalement, inclure une forme de de diversité.

Rester dans le train-train et la routine

Rejeter des idées étrangères au mode de pensée habituel et à la façon dont vous avez toujours fait les choses va à l’encontre de toutes veléité de promouvoir une dynamique créative.

La créativité, par définition, accepte de sortir de la routine. Elle est ouverte à la prise de risque. Elle est tournée vers la découverte de la nouveauté et la plébiscite.

En limitant les employés au cadre existant, une entreprise étouffe l’environnement et l’essentiel du potentiel créatif de ses équipes.

Rationaliser le temps et les ressources

Les contraintes peuvent s’avérer un puissant stimulant pour l’imagination. Attention, toutefois, de ne pas pousser le sentiment de carence trop loin en l’étendant à l’exigence faite aux individus.

Travailler dans un cadre de disette permanente, imposer des délais tellement compressés qu’ils en sont irréalistes, peut amener, à l’inverse, un renfermement sur soi et une anxiété nouvelle face au risque.

Si les personnes se sentent exploitées, les employés ne chercheront pas à se creuser la tête pour proposer des pistes innovantes.

Ne jamais fournir de feedback sur le travail réalisé

A force de ne pas recevoir de retour et de commentaire sur son travail, un individu s’interrogera sur les raisons de cette indifférence.

Il perdra progressivement de son assurance.

Les employés créatifs, plus que les autres, ont besoin de savoir si les initiatives qu’ils prennent induisent un impact positif ou si elles s’avèrent des échecs. Ces feedbacks sont un élément indispensable de tout processus créatif.

Imposer que les résultats arrivent tout de suite

La créativité apporte la nouveauté. Et la nouveauté nécessite du temps pour s’exprimer…, et s’imposer.

Toutes les idées ne doivent pas apporter la fortune immédiatement pour insuffler une contribution positive à l’organisation.

En fixant la barre trop haut, et en réclament un retour sur investissement instantané, vous inhiberez les plus créatifs qui préféreront ne pas s’exposer outre mesure.

Pousser les employés à travailler tous de la même façon

Nous pensons tous de façon différente. Nos méthodes, nos rythmes et nos manières personnelles d’aborder les choses sont le reflet de ces différences. Certains ont leurs meilleures idées le matin. D’autres sont plus performants la nuit.

Respectez ces différences. Inutile de mettre les travailleurs dans un carcan. Et certainement pas les plus créatifs.

Pour autant que le travail soit effectué en temps et en heure, qualitativement, dans le respect des autres collègues et sans excès de quelque ordre, dicter la façon de faire peut s’avérer profondément improductif. Sinon, vous étoufferez a la dynamique créative.

Priver les créatifs de soutien en cas d’échec

Les bonnes idées ne sont pas toujours couronnés de succès. Il s’en faut parfois de peu pour qu’elles réussissent. Mais le risque de l’échec est toujours présent.

Les employés créatifs ne devraient pas être pénalisés si la mise en oeuvre de leurs idées créatives ne répond finalement pas aux attentes.

Jeter les échecs à la figure des porteurs d’idées les rendra à jamais muets… ainsi que les autres créatifs qui ne voudront pas expérimenter la même humiliation.

Ne pas prévoir d’ « incentives » à l’initiative

 

Les employés créatifs demandent un minimum de reconnaissance et un rôle clé dans l’équipe.

 

Extrait du blog Entreprise Globale





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10 septembre 2012 1 10 /09 /septembre /2012 11:42
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Angoisse, dépendance, addiction, boulimie, compulsions, ... autant de symptômes qui pourraient qualifier un addict à la nourriture mais qui peut être transposé à l’addict de l’information.
 
 


Sans être hypocondriaque, nous sommes tous confrontés quotidiennement, volontairement ou involontaire, à de l’information importante ou inutile.

Aujourd’hui notre exposition à l’information est si grande et si dérangeante qu’il devient difficile de la consommer et la digérer.

 Comment gérer l’immense volume d’information tout en continuant à distinguer l’essentiel ?

Cette « surinformation », cette « surcharge informationnelle » est définie aujourd’hui sous un terme à consonance pathologique mais on ne peut plus révélateur : l’infobésité.

Je tente à travers ce billet et cette infographie de répondre cette problématique.

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Le besoin d’organiser et d’agréger l’information

L’augmentation exponentielle des flux d’informations nous fait ressentir un besoin d’accès rapide à une information utile pour la transformer en connaissance puis en opportunité. L’une des solutions consiste à agréger nos flux d’information (flux rss, mail, réseaux sociaux, etc…) dans un minimum de tunnel afin de pouvoir y appliquer des règles de filtrage et de sélection en fonction de nos besoins et objectifs.

En sachant que l’objectif est d’éradiquer certaines pathologies typiques de l’infobésité, (c’est-à-dire, ne retenir que les premières informations obtenues, retarder le moment où nous allons travailler l’information, fuir devant l’information ou généraliser l’information), nous devons nous prémunir de réflexes permettant d’organiser les données tant à notre niveau que pour la communauté.

Cette agrégation de contenu nécessite donc la mise en place d’une stratégie de recherche et de récupération selon six points :

  • Cerner le besoin d’information ;
  • Formuler le besoin d’information ;
  • Repérer les sources pertinentes ;
  • Identifier les outils à exploiter en fonction de ces sources ;
  • Interroger les outils ;
  • Evaluer la qualité des résultats

La curation d’information, un nouvel usage

L’infobésité nous force à stocker d’impressionnantes quantités de données aussi rapidement collectées que périmées. Peu ou pas triés, ces empilements de sources et d’informations sont une assurance trompeuse qui ne fait que nourrir notre addiction à l’information.

Avec les nouveaux comportements face à l’information et de par la multiplicité des canaux de réception, le métier de veilleur s’est démocratisé pour devenir un usage grand public permettant de diffuser de l’information déjà triée, évaluée et présentée sous une nouvelle forme. Ce nouvel usage s’appelle la curation et prend sa source dans l’agrégation.

La curation est donc l’étape qui permet d’asseoir l’information en connaissance personnelle et ainsi la diffuser plus sainement à la communauté.

PKM et overdose d’information

L’ensemble de ces pratiques représente un véritable enjeu pour les années à venir, non seulement pour les individus, mais aussi pour les organisations,on les qualifie de Personal knowledge management (PKM).En français, le terme de PKM est traduit par « gestion des données personnelles », ce que nous pourrions définir aussi comme la capacité de transformer toutes les données qui nous assaillent (nous en avons trop) en connaissances (nous n’en avons jamais assez).

Pour conclure : une dose d’antidote en vidéo « Stop aux coms en sauce ! » par l’excellent Laurent Philibert



Excellent article publié sur le Blog
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10 septembre 2012 1 10 /09 /septembre /2012 09:52

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Les vacances estivales sont propices au farniente et au dépaysement mais aussi à envisager les choses sous un nouvel angle, avec plus de recul. Et si, pour cette fin d'année, vous osiez bousculer le cours des choses ?

 

 

Chaque année à la même période, c’est souvent la croisée des chemins avec une alternative : choisir entre laisser l’année s’écouler ou oser bousculer le cours des choses ?

Pour ceux qui ont connu un bon début d’année la réponse est simple, mais pour les autres la réponse est difficile ?

Le carrefour de l’année

Le premier semestre a ceci de particulier que nous démarrons l’année avec de bonnes résolutions en tête mais avec une activité qui a parfois du mal à démarrer et quand elle finit par décoller, souvent courant Mars, les vacances de Pâques sont déjà là, les ponts de Mai suivent, quand ce n’est pas comme en 2012 une année d’élections !!!

Ce sont des excuses pour ne pas oser bousculer le cours des choses, les événements prennent le dessus sur nos actions, sur nos bonnes résolutions de début d’année.

Nous déployons une énergie folle pour un résultat souvent peu visible, rarement exceptionnel.

Septembre est donc une bonne période pour oser !

Les vacances ont ceci d’intéressant qu’elles offrent l’occasion de se déconnecter du travail, et d’oublier ses objectifs personnels.

Un responsable politique disait récemment que  « c’est l’occasion de se reconstituer à tous les niveaux, corps et âme »

Un pré requis pour oser : la prise de recul !

Nous n’osons pas bousculer le cours des choses, souvent par manque de recul: nous répétons les mêmes gestes sans nous poser de questions comme quelqu’un qui ne sait pas nager et qui, jeté à l’eau, se débat pour survivre !!!

A partir du 15 septembre, c’est de nouveau « le RUSH »

Le compte à rebours, sera lancé à partir du 15 septembre : il faudra, à partir de cette date aussi se débattre, se battre pour tenir les objectifs professionnels.

 Fin de la partie : le 20 décembre, puis vacances et clôture de l’exercice annuel.

Donc bousculons !!!

Oui profitez en pour bousculer le cours des choses

1.      Résister : ne laissez personne gâcher le bénéfice de vos vacances

Parce que c’est, ne l’oubliez pas, la condition sine qua non pour oser, or dès la reprise les chiffres sont là, têtus, ils ne ce sont généralement pas améliorés pendant votre absence… 

Les factures sont toujours là !!! Elles n’ont pas disparu ou été miraculeusement réglées en votre absence !

Et toutes les personnes qui, sous le prétexte qu’elles n’ont pas eu le climat attendu, qu’elles ont eu trop chaud ou pas assez, que les habitants des régions ou pays visités sont particulièrement accueillants mais bien trop envahissants, que la nourriture ne fut pas de bonne qualité ou encore en quantité insuffisante, vont, dès le premier « bonjour » de la reprise chercher à vous inoculer le virus de leur déprime.

Pourtant vous allez devoir garder votre énergie positive, alors comment faire ?

Tournez-vous solution, et tous ceux qui vous parlent de constat,  demandez leur recommandation, leurs solutions

Faites la chasse aux mots barbelés : ceux qui parlent de problème proposez-leur de remplacer problème par situation importante

2.      Sortez, rencontrez, échangez

C’est le bon moment pour faire des déjeuners d’affaires qui n’ont pas d’objectif précis : avec les anciens de la promo, les anciens collègues, les amis perdus de vue, etc…

Ces déjeuners, sans visée business, ont ceci d’efficace qu’ils permettent de repartir assez souvent avec des pistes, des idées pour bousculer le cours des choses.

Ce sont des rencontres sans enjeux, nous y allons avant tout pour voir des amis, des collègues, pour discuter, aborder ses problématiques sans les édulcorer et ainsi, ayant la juste problématique, le conseil de votre entourage est souvent judicieux.

Prenez la liste de vos contacts et appelez les.

Allez sur les réseaux sociaux et contactez ceux de vos connaissances que nous n’avez pas vu depuis longtemps pour les rencontrer et échanger.

3.      Démarrez !!!  

Pour passer à l’action, rien de mieux que de visualiser la situation idéale, celle à laquelle vous aspirez une fois que vous aurez osé !!

Il ne s’agit pas d’un objectif, il s’agit de la situation à construire : décrivez-là au présent !!!

Ce n’est pas le nombre de kilos perdus qui importe, c’est ce que vous comptez  faire grâce à ces kilos perdus.

Ce n’est pas le montant de chiffre d’affaires qui importe mais ce que vous comptez faire de cet argent en investissement, en intéressement pour vos collaborateurs, en dividendes pour vous ou autres actions importantes pour la suite.

Cet exercice, réalisé à l’écrit, permet généralement de vous galvaniser !!

4.      Décidez !

A présent que la motivation de bousculer le cours des choses est trouvée, il reste à identifier « comment le faire » ?

Vous vous connaissez, vous connaissez votre business, choisissez donc un acte unique, simple à comprendre facilement, visualisable et mettez le en œuvre.

Il ne s’agit pas nécessairement d’une nouvelle idée : il peut s’agir d‘un acte que vous avez testé timidement par le passé sans trop de succès ou à un moment où les conditions idéales n’étaient pas réunies.

Mettre à jour votre base de données, contacter tous vos clients que vous n’avez pas facturés en 2012, faire des déjeuners avec une sélection de collaborateurs

La fenêtre de tir étant limitée, passez à l’action sans délai, la performance est au bout, quant à l’excellence,  à votre disposition pour en parler !

Saïd AGBANRIN et toute l’équipe MANEGERE

 

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29 août 2012 3 29 /08 /août /2012 08:43
 
Travail : du latin populaire "tripalium" qui désignait un instrument d’immobilisation (et éventuellement de torture) à trois pieux. On appelle encore "travail" un appareil servant à immobiliser les chevaux rétifs pour les ferrer ou les soigner.

 

L’engagement au travail

 

Les entreprises sont de plus en plus nombreuses à se soucier du niveau d’engagement de leurs employés, convaincues que ce niveau d’engagement est un des leviers clés de leur performance. Pour le mesurer, nombre d’entre elles déploient annuellement des sondages internes (commitment survey) pour en mesurer le niveau et établir des "benchmarks" avec les entreprises de leur secteur. Or sans énergie, pas d’engagement !

 

Bien que rares, certaines entreprises commencent à prendre en compte cette approche "énergétique" de l’entreprise, la considérant comme un système vivant, un espace d’échange de flux (Joel de Rosnay, "Surfer la vie").

 

Si du niveau d’engagement dépend la performance de l’entreprise, du niveau d’énergie dépend le niveau d’engagement. La performance est donc directement liée au niveau d’énergie des individus qui la compose. Des études menées par le mouvement de psychologie positive né aux USA dans les années 90 ont porté sur ces notions d’énergie, de dynamique de motivation et de déclencheur de bonheur. L’un des fers de lance de cette approche, le psychologue Hongrois Mihály Csíkszentmihályi (1), montre que deux facteurs élèvent le niveau d’énergie : la peur, le plaisir.

 

Le salaire de la peur

 

Notre éducation nous a souvent conditionnés à fonctionner sur la peur : peur de l’échec, de la sanction, de manquer, de perdre, du jugement… Comme le montre Yann Algan (2) dans son ouvrage "La fabrique de la défiance", nous avons été conditionnés – et en particulier en France – à un modèle relationnel fondé sur la défiance et la peur de l’autre (potentiel compétiteur ou prédateur), la peur de l’étranger.

 

Or la peur a 3 conséquences, ce que nous appelons les "3F" :

1 - Freeze : c’est l’inhibition, l’immobilisme total.

2 - Fly : l’individu s’enfuit physiquement ou psychologiquement, c’est la démission pouvant en cas extrême conduire au suicide.

3 - Fight : c’est le combat, le début de la violence déclenchée par la colère.

 

La peur est l’énergie dominante dans l’entreprise, et dans le monde professionnel en général à la fois par le conditionnement que nous avons eu dans notre éducation et par la logique de défis permanents qu’elle pratique en donnant des objectifs toujours plus élevés et des moyens souvent plus restreints. Cette peur sans relâche conduit généralement à l’épuisement des forces vitales des individus se traduisant par le "burnout" des cadres, l’absentéisme, les arrêts de travail pour maladie ou accidents… Le tout pesant – d’après les organismes de sécurité sociale – près de 50 milliards d’euros pour 2011. La note de la logique de performance conduirait-elle alors à une sous-performance sociale ?

 

Le plaisir, pourquoi pas ?

 

Peut-être à cause de son étymologie, le travail semble souvent antinomique de la notion de plaisir. Il est même souvent tabou dans l’entreprise et nous avons eu souvent l’occasion de rencontrer une forte résistance à l’utilisation quasi interdite de ce terme dans certaines d’entre elles.

 

Le plaisir est cette sensation que nous connaissons tous, ce moment où le temps n’existe plus et où, pris dans un flux d’énergie vitale (ce que Mihály Csíkszentmihályi appelle "The flow"), nous donnons le meilleur de nous dans la tache accomplir.

 

En interrogeant des collaborateurs d’entreprises différentes sur ce qui génère pour eux du plaisir dans le travail, ceux-ci expriment :

- Les moments de lien : rencontre avec leurs collègues, travail en équipe, cafétéria ou cantine…

- La fierté du travail bien fait.

- Le sentiment d’être utile.

- Pouvoir créer, apporter de soi.

- Le lien de confiance avec le supérieur.

 

Le salaire n’est que rarement cité.

 

Cette notion de plaisir est très fortement ancrée dans les attentes de la génération Y ou "Digital Natives" nées après 1990 et qui commencent à arriver dans les entreprises. Ils bouleversent les valeurs, recherchent l’enrichissement de l’expérience au travers de l’interaction avec les autres différents d’eux. Le lien, le sent, avoir un rôle est au cœur de leur besoin. Génération "gaming", ils considèrent le travail comme un jeu et fuient les luttes, le pouvoir et la compétition.

 

Sortir de la souffrance

 

Si l’on croit que l’homme n’est pas fait pour la souffrance, mais bien pour vivre heureux, alors peut-être est-il temps de considérer comment l’entreprise dans laquelle nous passons plus de 7 années de notre vie en temps cumulé peut elle devenir un lieu de plaisir, un lieu contribuant à ce que L. Ferry (3) appelle une "vie bonne".

 

La plupart des actions menées dans les entreprises aujourd’hui le sont autour des risques psychosociaux et donc centrés sur le problème et en particulier le stress. En se centrant ainsi sur le problème, ne risque-t-on pas de le renforcer ? D’avoir en conséquence un accroissement de ces mêmes risques psychosociaux.

 

Et si l’approche était alternative, une approche centrée sur la recherche des conditions du plaisir, du bonheur ? La première étape serait alors sans doute de réhabiliter le terme dans l’entreprise et pour ce faire l’enjeu est avant tout culturel.

 

Et si on écoutait les jeunes ?

 

La génération Y qui arrive dans les entreprises sera peut-être l’élément déclencheur de ce changement de culture pour notre plus grand plaisir à tous…

 

(1) Vivre : "La psychologie du bonheur", Mihály Csíkszentmihályi.

(2) "La société de défiance", Yann Algan, Pierre Cahuc 10/2007.

(3) "Qu’est ce qu’une vie réussie ?", L. Ferry, Paris Grasset 2002.

 

27/08/2012 | Laurent Saussereau | RH

 

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27 août 2012 1 27 /08 /août /2012 11:29

 

 

 

Sous la pression des générations montantes, et avec l’évolution des technologies en matière de mobilité et de travail collaboratif (smartphones, réseaux sociaux, ...), l’entreprise est à l’aube d’une transformation profonde de son organisation et de ses méthodes de travail.

 

L’arrivée de la génération Y, représentant déjà 26 % des actifs aujourd’hui et 40 % en 2015, amène les professionnels des RH à repenser leurs pratiques. En effet, marquée par des attentes et des modes de fonctionnement radicalement nouveaux, la génération Y est en train d’impulser un puissant changement des techniques de travail.
Les DRH sont concernés au premier chef par cette transformation, qui leur offre une opportunité unique de s’inscrire au cœur de la performance de l’entreprise.

Big Data, Cloud computing, mobilité et réseaux sociaux : quatre évolutions décisives…
         

Parallèlement à la mutation sociologique liée à l’entrée d’une nouvelle génération dans le monde du travail, on assiste à des mutations technologiques sans précédent. D’une part, l’émergence du Big data - une masse colossale d’informations produites en continu et accessibles sur le Web, qui ne peut plus être exploitée avec les outils traditionnels - et du cloud computing, qui permet l’accès, via le réseau à des ressources informatiques virtualisées et mutualisées, à la demande et en libre-service. D’autre part, la multiplication des applications mobiles pour smartphones et tablettes et la généralisation du travail collaboratif, notamment via les médias sociaux.

       

Ces évolutions accélèrent la convergence des frontières entre l’univers personnel et professionnel et marquent l’avènement d’un comportement dit de «consommateur » vis-à-vis des outils et médias informatiques, qui sont utilisés indifféremment dans les deux sphères.
       

… qui vont changer en profondeur les organisations et les modes de travail
       

L’entreprise est au cœur d’un faisceau de mutations exogènes (concurrence, évolution des marchés, des attentes des clients, des technologies) et endogènes (relation employés–employeurs, génération Y…), face auxquelles elle doit réagir rapidement et efficacement. Aujourd'hui, l'émergence des médias sociaux, des nouvelles solutions collaboratives et des solutions mobiles, favorisent un changement des organisations et des méthodes de travail.
       

Sur le plan externe, les nouvelles technologies collaboratives, qui favorisent l’enrichissement et le partage des connaissances permettent aujourd’hui au fonctionnement des organisations d’être économiquement efficace. Face à des clients de plus en plus volatils, la collaboration en réseau permet d’apporter une réponse performante et de créer de la valeur, en interagissant avec les clients, les fournisseurs et les partenaires au sein d’un écosystème qui répond en temps réel aux demandes du marché.
       

Sur le plan interne, ces nouvelles technologies vont permettre aux entreprises d’établir avec leurs collaborateurs une relation différente, conforme aux attentes des nouvelles générations. Tout d’abord, en élargissant l’accès à son système d’information au-delà de ses frontières, pour répondre aux nouvelles exigences de la mobilité et du travail à distance. Par ailleurs, en permettant aux Directions des Ressources Humaines de dépasser la relation purement contractuelle employeur-employé, pour inclure la dimension individuelle et communautaire dans la gestion des compétences et des carrières. Derrière le collaborateur, c’est à l’individu et à son réseau qu’elles pourront s’adresser directement, contribuant ainsi à donner du sens et de la reconnaissance pour améliorer le bien-être au travail.
       

Vers« l’organisation liquide »
       

Pour les nouvelles générations, le sens et la reconnaissance sont des éléments clés de la motivation. Les réseaux sociaux, qui autorisent un feed-back public et instantané plus objectif que celui de la hiérarchie (systèmes de badges), sont créateurs de reconnaissance et peuvent donc s’inscrire à ce titre au cœur des processus RH. Ils permettront, par exemple, d’impliquer une communauté de projet dans l’évolution de carrière d’un collaborateur, l’attribution de primes, etc. En outre, ils peuvent contribuer à mesurer la performance par les faits, grâce au feedback de la communauté, sur des critères qui sont aujourd’hui cachés — comme la capacité à aider les autres, à fluidifier la circulation de l’information dans l’entreprise. Ils pourront ainsi aider à effectuer des évaluations de performances et des cartographies des compétences plus véridiques, plus objectives et plus riches que celles qui sont uniquement déclaratives ou fondées sur les diplômes et la formation.
       

Les technologies de réseaux sociaux d’entreprise, qui peuvent être étendues aux partenaires, vont faire évoluer en profondeur les organisations, qui seront fondées sur la performance et non plus sur le savoir, sur la référence communautaire et non plus hiérarchique. En contribuant à la circulation instantanée de l’information depuis le client jusqu’à la Recherche & Développement, cette organisation « liquide » en réseau permettra de fluidifier les processus, d’ajuster la performance aux besoins des micros-changements, de constituer des communautés de projet en allant chercher les expertises individuelles là où elles se trouvent. Elles contribueront également à redéfinir en profondeur le rôle du middle management, pour tirer tout le parti des compétences de la génération montante, et accroître sa motivation en répondant à ses attentes.
       

Une opportunité pour la fonction Ressources Humaines de devenir créatrice de valeur
       

Cette émergence concomitante des nouvelles technologies et de la nouvelle génération constitue pour les DRH un tremplin sans précédent pour se positionner au cœur du changement, pour améliorer la motivation des collaborateurs, la gestion des compétences et la compétitivité de l’entreprise.
       

En mettant en œuvre les outils de la mobilité, du travail collaboratif et des réseaux sociaux au centre des processus RH, les Directions des Ressources Humaines ont ainsi un rôle clé à jouer afin de :
- accélérer la mutation des organisations et des modes de travail ;
- mesurer les performances, cartographier et gérer les compétences avec une efficacité accrue,
- fédérer les initiatives,
- encadrer les usages des nouveaux outils, en définissant un cadre juridique et une charte d’utilisation,
- créer de la valeur pour les collaborateurs comme pour l’entreprise, en répondant aux attentes des individus et en favorisant à la fois la performance et la réduction des coûts.
La transformation des entreprises est donc en marche, et elle implique tous les acteurs de l’environnement proche des organisations.

 

Julien Pascual 
Directeur de l'Innovation, HR Access

 

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27 août 2012 1 27 /08 /août /2012 11:15

La culture d’une organisation c’est en partie le ton, l’attitude et le langage qui émane de la direction.

Ce sont souvent des petites phrases qui se déplacent comme des vagues à travers l’organisation. Ces petites phrases sont très puissantes car elles sont adoptées et interprétées comme des actions à suivre. Des petits slogans internes. Elles synthétisent la philosophie de l’entreprise et suggèrent ce qui est attendu des salariés.

Atmosphère, atmosphère ! est-ce que j’ai une gueule d’atmosphère ?

 

Entendues au plus haut niveau, elles entrent dans le lexique des collaborateurs. Peu à peu, elles forment une plate-forme de croyances et de comportements pour l’entreprise. « Ne prenez pas de prisonniers! » «ne laissez rien à l’ennemi», «la meilleure défense c’est l’attaque» …

 

Parfois, ces phrases qui semblent innocentes n’apportent rien de positif dans l’entreprise. Prenez l’affaire Enron, par exemple. Tapis au milieu des excès d’Enron, il y avait des indices indubitables d’une culture d’organisation qui a probablement eu un rôle important dans le comportement des accusés. «Nous avons une culture agressive« , « l’argent est la seule chose qui motive» «pas de quartier», sont quelques-unes des déclarations des leaders d’Enron.

 

Ces phrases créent un état d’esprit. C’est en quelque sorte une autorisation culturelle. Les mots qu’utilisent les leaders quotidiennement voyagent à la vitesse de la lumière et se transforment en actions à tous les niveaux de l’organisation. Les meilleurs utilisent cette puissance pour donner une impulsion positive à leur organisation.

Screw it, Let’s do it!” Richard Branson ; “If your ship doesn’t come in, swim out to meet it!” Jonathan Winters ; «Think big.” Donald Trump ; “Expect the best. Prepare for the worst. Capitalize on what comes.” Zig Ziglar.

 

«Quand les types de 130 kilos disent certaines choses, ceux de 60 kilos les écoutent.» (Audiard)

 

Les meilleurs dirigeants comprennent cette force – comme Horst Schulze de Ritz-Carlton, qui a façonné la conduite de ses collaborateurs avec «Nous sommes des ladies et des gentlemen qui servent des ladies et des gentlemen».

 

Les parcs Disney, ont utilisé le langage pour modifier les comportements de leurs salariés. Le personnel qui travaille face au public, comme par exemple les agents de propreté, sont appelés «cast members», acteurs. Ce changement de langage a engagé un profond changement de paradigme et d’identité au travail. Le personnel étant alors «sur scène» et donc devant se comporter comme tel.

 

«No plan survives contact with the enemy»

 

Il existe un principe intéressant développé par l’armée américaine. Partant de l’idée qu’aucun plan ne survit au contact de l’ennemi, et que l’imprévisible est toujours au rendez-vous, l’armée américaine a développé le concept de «Commander’s Intent». Le Commander’s Intent est une phrase qui définit l’intention du Commandement. Elle est assez conceptuelle pour ne pas être rendue obsolète par la réalité du terrain, mais suffisamment précise pour pouvoir guider les actions dans le sens voulu.

Elle permet d’aligner les comportements des soldats et de prendre des décisions à différents niveaux. Elle est l’essence de l’intention du leader. Ainsi le président de Southwest Airlines, Herb Kelleher, a façonné sa société à partir de la phrase «the low-fare airline». «A partir cette indication» déclare t’il, «toutes les personnes dans mon entreprise peuvent prendre la bonne décision».

 

«Les gens qui travaillent restent ici, et les pingouins sortent de la salle»
 

Maintenant, à vous. Notez les diverses expressions que vous utilisez régulièrement ou que vous entendez dans votre entreprise. Demandez vous quels sont les comportements des collaborateurs qui les entendent ? Si vous avez envie d’en savoir davantage sur comment augmenter l’impact de votre communication interne, communiquer sur le changement et sur l’innovation, contactez-nous !

 

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27 août 2012 1 27 /08 /août /2012 11:07

 

Un sentiment de peur

 

Si de nombreuses entreprises souffrent de la conjoncture économique actuelle, certaines s’en sortent et ont des bilans plus que satisfaisants en fin d’année. Pour autant, on note une vraie baisse de moral chez les salariés.

 

Cette situation paradoxale s’explique par une médiatisation continue de la crise et de ses effets négatifs sur le monde de l’entreprise conjuguée à un sentiment de peur et de vulnérabilité. D’autant plus que clients et fournisseurs affichent aussi un pessimisme tirant la dynamique vers le bas.

 

La communication positive

 

Pour les dirigeants, une nouvelle dimension du management entre en jeu. Il s’agit de rassurer. Pour ce faire, Thierry Nadisic, professeur chercheur à l’ EMLYON Business School et spécialiste du bien-être au travail, conseille de mettre en place « une stratégie fondée sur la gestion d’émotions positives ». Concrètement, elle peut se traduire par la multiplication des signes de reconnaissances, la manifestation d’encouragements ou la célébration de succès.

 

Les dirigeants doivent communiquer sur les bonnes nouvelles et en apporter les preuves. Toutes les échelles du management doivent être impliquées dans cette stratégie de communication positive.

 

L’incentive est une activité qui se développe en temps de crise. Il s’agit de resserrer les liens en dehors du cadre classique du travail afin de créer des leviers de cohésion au sein des équipes à travers un évènement fédérateur et participatif.

 

Il ne s’agit pas de nier la crise et ses conséquences. Les difficultés ne doivent simplement pas prendre toute la place dans l’esprit des salariés et freiner leur productivité à cause d’un pessimisme ambiant.

 

Source : Au secours, la crise – Acteurs de l’économie Avril 2012

Par HUB Formation Management, Hub Manager, EML Executive Development
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27 août 2012 1 27 /08 /août /2012 11:00
 

Du simple manque de politesse à la violence physique, les formes d’incivilités peuvent prendre différentes formes dans l’entreprise. Comment y faire face ? Quelles sont les lignes d’action à suivre ?

  

La tentation du laisser-faire

  

Présente dans beaucoup de structures, la violence au travail peut avoir des conséquences chez les collaborateurs : isolement, baisse de la productivité, dépression et même suicide dans certains cas extrêmes.

  

Pour les managers, souvent désarmés face à ces situations, la tentation du laisser-faire de manière à éviter l’affrontement est grande. En effet, dans des situations où les preuves sont difficilement identifiables et les conséquences incertaines, il est difficile de prendre position en tant que cadre.

 

Pour autant, cette absence de réaction n’est pas une solution efficace. Le comportement du manager produit un « effet de chaîne » sur l’ensemble des relations entre collaborateurs. Il a un réel devoir d’exemplarité quand l’entreprise a parfois sa part de responsabilité avec l’application d’un mode de management brutal ou ressenti comme tel.

 

En outre, le management est responsable de la santé des salariés, via ses rôles d’organisation, de gestion et de développement des compétences. La prévention reste un pilier fondamental pour le bon fonctionnement de l’entreprise. Différents organismes proposent des formations déclinées sur divers thèmes : gestion du stress , prévention des conflits , gestion des conflits , …

 

Comment réagir face à une situation de conflit ?

 

Tout d’abord, qu’importe votre position de témoin, victime ou agresseur, la première réaction doit être la recherche immédiate de l’apaisement, cela peut passer par un isolement ou un dialogue avec une personne tierce. Ensuite, il s’agit de rester calme, poli mais ferme. Ne sous estimez pas votre interlocuteur, quelle que soit votre position hiérarchique par rapport à lui, reformulez ses propos.

 

Par la suite, l’organisation d’une médiation est préconisée ainsi que le rapport de l’évènement dans un registre. Attention toutefois, lors de conflits interpersonnels au sein de la société, la médiation doit se faire avec une personne impartiale et indépendante et non pas un supérieur hiérarchique.

 

Et vous ? Avez vous déjà fait face à une situation de conflit ou de violence dans le cadre du travail? Quelle a été votre réaction ? Partagez avec nous vos retours d’expérience !

 
Par HUB Formation Management, Hub Manager, EML Executive Development
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