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20 mai 2012 7 20 /05 /mai /2012 20:17

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« Commencez avec ce qui est juste, plutôt qu’avec ce qui est acceptable. » Peter DRUCKER

La communication c’est la base de la vie sociale. Tous les contacts Humains passent par elle. Elle est la source du bien-être et du mal-être. Et par voie de conséquences sources des maux de la société et de l’entreprise.

Aujourd’hui, elle est encore boudée par certains et surtout par les managers. Lorsqu’on leur parle de communication, la leur est parfaite à leurs yeux. Il en est bien autrement dans la réalité.

En ces temps difficiles, les entreprises ont besoin de rentabiliser leurs Ressources Humaines et de les rendre productive tout en les respectant. La communication est un outil performant et adéquat.

La communication permet de comprendre, de se comprendre, d’expliquer, de s’expliquer, d’informer, de s’informer, de connaître, de se connaître.

Elle permet par voie de conséquence, la réduction des conflits, des erreurs et permet de gagner du temps, de l’efficacité dans une ambiance propice à la performance.

Dans certaines entreprises, les salariés sont performants, motivés et se lèvent, le matin heureux d’aller travailler. Ils sont productifs, leurs comportements rassurent les clients.

Leur moteur : communication + respect de chacun + management éthique et responsable = optimisation des Ressources Humaines.

Un exemple vécu :

Le dirigeant d’une entreprise se plaint du manque d’efficience de son équipe et de sa démotivation. Nous lui demandons s’il a une idée des raisons.

- non, répond t’il et il nous parle de tout ce qu’il fait pour ses salariés.

Nous lui suggérons de leur parler un à un dans son bureau, afin d’en savoir plus.

Sa réponse :

» Je n’ai pas le temps et l’empathie, ce n’est pas mon truc. »

Ce que ce dirigeant aurait dû faire, dès la constatation de la démotivation de ses salariés :

Pourtant il aurait appris beaucoup de choses intéressantes à écouter ce que son équipe avait à lui dire et à lui suggérer !

« Perdre du temps pour en gagner ». Une écoute de 10 mn par personne, c’est économiser des heures sur la non efficience de chacun. Il aurait eu ainsi une idée de ce qui ne va pas dans l’a équipe et rendre chaque membre pourvoyeur de solution, afin de les responsabiliser et de les rendre fiers d’eux-mêmes.

Conclusion :

La communication managériale permet au manager, dirigeant ou, au chef d’équipe, de prendre du recul sur sa communication et son interaction avec son équipe.

Il va découvrir lui même, des solutions à apporter aux dysfonctionnements pas toujours appréhendés ou des améliorations possibles pour faire progresser son efficacité.

Parallèlement, il va aider son équipe à se souder et lui permettre de travailler en symbiose tout en dépassant les rivalités et concurrences malsaines que l’on peut parfois trouver dans une équipe.

Publié par Michèle Danguy

 

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14 mai 2012 1 14 /05 /mai /2012 14:12
Technologies 2.0, outils collaboratifs, réseaux sociaux... les mutations stratégiques amorcées par les entreprises se traduira-t-elle par une transformation de la mission, du rôle et de la place de la RH dans l'entreprise ?

La GPEC, les programmes dédiés aux hauts potentiels, les universités d’entreprises ont marqué dans les années 90 un tournant majeur dans la fonction RH qui devenait plus stratégique, moins "Direction du Personnel". Concomitamment, des DRH ont eu accès aux comités exécutifs donnant de fait une reconnaissance et un poids accru à la fonction.

Il est possible que ce mouvement s’accentue et se précise avec le Nouveau Monde qui s’en vient et les enjeux qu’il pose. Ce Nouveau Monde, collaboratif, qu’on appelle 2.0 pose en effet un certain nombre de défis impactant directement l’opérationnel et il semblerait que la réponse soit avant tout humaine :

Le défi de la transformation culturelle : vers une culture d’agilité

Le Nouveau Monde impose un changement radical dans nos façons de penser, de voir le monde et l’entreprise. Les théories enseignées jusqu’alors ne sont plus valides et les modèles remis en cause : le marketing par exemple se transforme, avec des clients qui entrent dans l’entreprise et participent comme des experts à la conception (KIA) ou à la promotion (L’Oréal) des produits. L’innovation devient centrale et ne peut être performante sans casser les logiques de contrôles et de pouvoir qui freinent la créativité, l’initiative et la prise de risque. La transversalité, réponse à la complexité, ne peut fonctionner que par une ouverture des frontières internes, un abandon des baronnies et des systèmes corporatistes très forts en France.

Le collaboratif accéléré par les technologies 2.0 et les réseaux sociaux rend inéluctable cette transformation de la culture qui se traduira par une transformation de l’organisation, de la gouvernance, des pratiques managériales. Cette transformation devient stratégique et est avant tout humaine.

Le défi de la transformation managériale : vers le management collaboratif

La transformation managériale est certes un vieux thème. La nouveauté tient peut-être avant tout à deux composantes : la vitesse et l’ampleur. La vitesse, car le contexte (écosystème) évolue si rapidement (concurrents rapides, émergence de nouveaux entrants, technologies) qu’un écart d’adaptation peut s’avérer de plus en plus fatal.

L’ampleur, car ce n’est pas une transformation à la marge, mais un virage à 180° dans le mode opératoire des managers. La diversité (générationnelle, ethnique), la globalisation, les réseaux sociaux et technologies collaboratives imposent aux managers de définitivement oublier la plupart de leurs réflexes jusqu’alors centrés sur la technique, l’expertise, le pilotage de process.

Les sempiternels programmes de formations managériales ou de leadership ne vont plus être adaptés pour ces enjeux de vitesse et d’ampleur. La DRH va devoir alors repenser ses approches avec un lien plus étroit encore avec la vision, les enjeux stratégiques et l’opérationnel. Apprendre comme autrefois des techniques de management n’est plus adapté. Le collaboratif est une autre façon de travailler ensemble, et c’est dans la réalité opérationnelle qu’il trouve son ancrage d’apprentissage et de transformation.


Une transformation de la fonction RH ?

La performance est bien entendu toujours au cœur de l’entreprise, mais il semble clair que sa réalisation devient de plus en plus conditionnée à une autre façon de travailler, une façon collaborative avec d’autres méthodes, d’autres techniques et technologies. C’est une opportunité pour les DRH de devenir un acteur de la performance opérationnelle en proposant des démarches structurées permettant cette transformation culturelle et des pratiques managériales.

Il est alors possible que la DRH soit considérée comme une "Business Unit" avec sa stratégie et la mesure de sa contribution à la performance globale. Une RH. SA, en somme, comme une entreprise de conseil et d’accélération de la transformation, une "Business Unit" dédiée à la dynamique humaine. Une autre façon d’envisager la fonction RH, peut-être…

 

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12 avril 2012 4 12 /04 /avril /2012 14:07

Plus que de nouveaux outils, de nouvelles méthodes de travail.
 

 

ERP, NFOT, plateformes collaboratives, réseaux sociaux professionnels.

Le management collaboratif comme le modèle de gestion d’équipe se répand dans les entreprises, grâce à des plateformes toujours plus performantes permettant de mettre en commun les informations, les ressources, les compétences et les idées à travers les différents services.

 

L’enjeu reste de transformer ces outils en véritables instruments de travail, dont les bienfaits en termes de rigueur, de productivité et de motivation peuvent être substantiels.  Mais cela n’est possible qu’au prix d’une refonte des structures de l’organisation dans l’entreprise, passant du pyramidal à l’horizontal. Cette méthode de management, reposant sur l’implication de tous à chaque niveau de l’élaboration d’un projet, nécessite donc une solide formation des managers et des salariés avant de porter ses fruits.

 

Passer d’une hiérarchie verticale à un réseau horizontal. Voilà quelle révolution le management collaboratif apporte en entreprise. Une révolution qui a pour objectif de permettre à chaque membre d’une équipe, quel que soit son poste ou son domaine de compétence, de participer à chaque étape de la conception de celui-ci.

 

 Pour y parvenir, cette méthode de gestion fonctionne sur une circulation de l’information rapide et partagée entre tous, un enrichissement permanent et ouvert des documents de travail, une coopération accrue entre tous les services de l’entreprise. Rien à voir, donc, avec ce que beaucoup de sociétés nomment à tort travail collaboratif : le triptyque e-mail, téléphone, intranet.

 

Pour Serge Levan, consultant indépendant, expert des nouvelles pratiques de travail collaboratif en ligne et enseignant à l’université de Troyes, le management collaboratif n’est en effet rien moins qu’ “une NFOT : nouvelle forme d’organisation du travail, qui revêt trois aspects : communication, coopération, à savoir partage de ressources, et coordination, c’est-à-dire synchronisation entre les actions et les acteurs”.

 

Une forme de gestion de groupe qui, avant même le matériel ad hoc, nécessite une solide formation, explique le consultant, “les outils ne deviennent des instruments de travail que si les salariés savent y projeter leurs pratiques métier. Par exemple, ce n’est pas parce que l’on donne à un manager le meilleur des outils qu’il parviendra à gérer la “déspatialisation” du travail et la distance physique d’avec son équipe.

 

D’autant qu’il est bien plus difficile de gérer un réseau de dix personnes qu’une pyramide de 1 000 personnes.” Aussi, mieux vaut y préparer ses équipes avant d’investir dans l’un des nombreux outils à disposition.

 

Des outils déjà très performants
 

Les outils de management collaboratif se présentent sous la forme de plateformes, accessibles à tous les salariés qui y sont autorisés soit sur Internet, soit sur l’intranet de la société.

 

A partir de celles-ci, l’ensemble d’un projet, d’un plan comptable ou d’un processus de vente peut être géré. En effet, les solutions existantes comportent différents modules, spécifiques à chaque métier et qui fonctionnent de façon totalement imbriquée. Au sein d’un logiciel de gestion de projet, par exemple, un agenda centralise les rendez-vous importants, une alerte relance rappelle au service comptabilité de régler un fournisseur, un module RH renseigne sur le suivi des formations des différents membres de l’équipe. Le tout doté d’un dispositif d’import-export de données afin que chacun puisse remplir la tâche qui lui est dévolue.

 

 “L’objectif premier, précise Guillaume Louvel, gérant d’Akelio, société de services en ingénierie informatique, c’est que les équipes jouissent d’un véritable espace de travail propre. Après, on peut y ajouter différentes applications. Un blog pour réduire le nombre de mails et communiquer avec tout le service, ou un Wiki afin de partager du contenu.”

 

Concrètement, ces progiciels sont conçus de manière à ce que chaque tâche effectuée déclenche une chaîne d’informations vers d’autres collaborateurs qui permette de faire avancer le travail.

 

 “Par exemple, explique Pascale Boyaval, directrice marketing de l’activité RH chez Cegid, si je suis au service marketing et que je veux acheter une pub, je le valide dans mon budget. Cela va entraîner une demande d’achat dans le secteur concerné, puis une validation au contrôle de gestion. Après sa validation, je peux lancer mon bon de commande, et quand je reçois la prestation, je clos le processus.”

 

D’autres outils moins élaborés existent aussi, qui se contentent de permettre du partage de documents. Les Google Apps, par exemple, “qui sont l’équivalent d’un Microsoft Office en ligne”, estime Guillaume Louvel.

 

Un puissant facteur d’émulation et de rigueur
 

Première vertu observée de ces outils : la réduction du nombre d’e-mails. “Toutes les informations sont centralisées sur la plateforme et accessibles à tous. Cela évite de multiplier les envois à chacun, note Guillaume Louvel. De plus, on peut savoir à tout moment qui a dit quoi, et le partage des compétences favorise l’émulation à l’intérieur des groupes.”

 

Et l’implication de tous rejaillit aussi sur l’état d’esprit des salariés. En effet, le management collaboratif repose avant tout sur un élément : la confiance. Pour Serge Levan, “cela amène les collaborateurs à accepter de relever des défis très difficiles. D’autant qu’ils ont l’impression de pouvoir compter les uns sur les autres.”

 

Et puis, la “déspatialisation” qu’induit bien souvent le collaboratif offre aux employés une liberté et un confort de travail particulièrement appréciables. Une nouvelle forme managériale qui n’arrange pas, bien évidemment, que le salarié.

 

Pour l’entreprise, elle apporte de la rigueur à tous les étages. “On peut à tout moment savoir ce qu’a fait un ingénieur, et à quel moment, se réjouit Jean-Louis Saltel, directeur de Saltel Industries, dont les équipes utilisent la plateforme collaborative Intra’Know depuis plusieurs années. C’est essentiel pour forger une mémoire d’équipe et suivre l’avancée des travaux.

 

De même en ce qui concerne le suivi des processus. Par exemple, nos projets se montent dans le cadre des normes ISO 9000. Pour pouvoir les suivre à la lettre, et en référer par la suite, c’est l’idéal. Idem pour justifier notre utilisation du crédit impôt recherche.”

 D’ailleurs, l’efficacité de ces plateformes enchante leurs utilisateurs. “Comment ferait-on sans cela ?”, ont répondu les salariés de Saltel Industries à un sondage sur leur ressenti vis-à-vis de l’outil.

 

De plus, les employés voient dans le fait d’être consultés une valorisation de leur travail et une possibilité de montrer leurs compétences au quotidien. “Seuls les experts se montrent un peu plus réfractaires car ils possèdent un savoir spécifique qu’ils ne veulent pas toujours partager, nuance Guillaume Louvel. Et puis, il faut bien reconnaître que pour tout le monde, cela représente une charge de travail supplémentaire.”

 

La difficile mais nécessaire refonte de l’organisation
 

Aussi, malgré la performance de ses outils, le management collaboratif ne constitue pas la panacée.

 

Déjà, il ne permet pas, comme en rêvent certains, de centraliser tous les paramètres de gestion, horizontaux et verticaux, comme l’explique Christian Caoudal, directeur d’ooPartners, éditeur de la solution Intra’Know, “il existe deux niveaux de systèmes d’information en entreprise. Les ERP, qui proposent des applications métiers, de l’identification d’un devis jusqu’à la facturation d’un client. Et puis, parallèlement, les fonctions transversales, que l’on retrouve dans chaque métier et chaque service. Or, si ces deux types de fonctions sont complémentaires, l’une et l’autre sont absolument incompatibles en termes de gestion. Vouloir les gérer au sein d’un même outil, c’est vouloir marier les avantages d’une petite voiture de sport décapotable avec ceux d’un 4×4 pour la montagne !”

 

Par ailleurs, le collaboratif ne présente d’intérêt réel que dans certaines conditions de partage de l’information. “Tout dépend de qui détient l’information, remarque Guillaume Louvel. Si seulement quelques collaborateurs doivent la détenir, ça ne sert pas à grand-chose. Comme dans un bureau d’études dans l’industrie, par exemple.”

 

Mais la principale limite du management collaboratif réside dans l’inadéquation des structures verticales de l’entreprise à cette nouvelle méthode de travail. Pour Serge Levan, “le management collaboratif, c’est de la dynamite dans le modèle d’organisation actuel des entreprises. Celui-ci repose sur des processus de travail et des structures qui sont imbriqués. Or, le travail collaboratif ne peut s’insérer dans ces schémas anciens”.

 

Aussi, intégrer les outils de management collaboratif implique nécessairement une refonte des structures actuelles. Pour réaliser la transition en douceur, Guillaume Louvel préconise “la mise en place d’équipes pilotes, afin de diffuser les méthodes du management collaboratif et d’accélérer leur adoption au sein des entreprises”.

 

Enfin, cette adoption ne peut être réussie qu’à l’issue d’une solide formation des équipes et d’une promotion active des outils par les managers auprès de leurs collaborateurs.

 

Toujours plus d’intégration et de connectivité
 

A ces limites, les fournisseurs de solution répondent par l’innovation. Par exemple, la version 2010 de l’outil Microsoft Sharepoint propose, en plus des applications collaboratives classiques, une grande connectivité avec les ERP métiers. Par ailleurs, l’outil offre la possibilité de travailler hors connexion ainsi qu’une interopérabilité avec l’ensemble des Office Web Apps. Autres évolutions, les logiciels nouvelle génération type SAP Business Bydesign, qui proposent une gestion de plus en plus complète des différents domaines d’activité de l’entreprise. Finance, gestion de projet, gestion de la relation client, des ressources humaines, de la chaîne de développement, de la relation aux fournisseurs, pilotage d’entreprise, autant de processus pris en charge spécifiquement par un seul et même outil.

 

En plus de ces outils transversaux de plus en plus complets, les EPR métiers et autres solutions plus réduites vont aussi toujours plus loin dans le collaboratif. “Chez Ciel, assure Alexis Uzan, directeur marketing produits et services de la marque, tous nos logiciels sont aujourd’hui équipés d’outils collaboratifs : agenda partagé, alertes personnalisées en fonction des métiers, applications mobiles qui permettent à une même donnée d’être consultable par tous hors de l’entreprise.”

 

Par ailleurs, des secteurs spécifiques de l’entreprise s’ouvrent aussi de plus en plus à cette nouvelle forme de gestion. C’est le cas des ressources humaines, selon Pascale Boyaval, directrice marketing de l’activité RH chez Cegid, “jusqu’ici, la dimension RH était restreinte au seul service RH. Aujourd’hui, les systèmes d’information s’ouvrent aux salariés pour que ceux-ci puissent consulter des informations et en remonter eux-mêmes. Cela facilite grandement la tâche des nouveaux managers, par exemple, qui peuvent consulter très rapidement les dossiers de leurs nouveaux collaborateurs.” L’innovation réside aussi en grande partie dans la centralisation sur un même outil d’applications existantes.

 

Par ailleurs, l’apparition du collaboratif a aussi eu pour conséquence de fabriquer de nouveaux métiers. Ainsi, le poste de “community manager” se développe toujours davantage. Son but ? Gérer et dynamiser les réseaux de collaborateurs au travers des outils collaboratifs.

 

De même, de plus en plus de sociétés de conseil comme Useo ou NextModernity se développent dans ce secteur, afin d’aider les entreprises à adopter ces outils.

 

Déspatialisation, mobilité et ouverture à l’externe
 

Une chose est sûre, pour l’ensemble des professionnels, le management collaboratif a un avenir radieux devant lui. L’aspect collaboratif devrait aller toujours plus loin, et, très vite, dépasser les frontières de l’entreprise.

 

C’est en tout cas l’avis d’Alexis Uzan :“l’avenir réside en partie dans la collaboration avec l’externe – partenaires, clients, fournisseurs. Les entreprises ne doivent pas vivre dans leur tour d’ivoire. Nos outils commencent à développer cette piste. Par exemple, un partenariat avec Infogreffe permet de recevoir en temps réel des informations sur ses partenaires”.

 

Autre piste de développement : la mobilité. En effet, l’arrivée en entreprise de la génération Y, la généralisation des smartphones voire des tablettes numériques, conjuguées au développement du travail nomade, nécessitent une évolution des outils. “Le collaboratif s’oriente toujours plus vers de la conversation en ligne et à distance –vidéo conférence, Web conférence. remarque Serge Levan. De plus, l’arrivée d’interfaces 3D du type Second Life, plus ludiques, augmentant l’aspect réunions virtuelles, devrait constituer une nouvelle étape du changement.” Avec Microsoft Lync par exemple, logiciel de communication unifiée lancé en septembre 2010, la firme américaine montre la voie vers ce collaboratif “déspatialisé” et la communication convergente.

 

Une voie nouvelle qui risque encore de modifier les standards de l’entreprise, comme l’explique Serge Levan, “autrefois, le manager devait contrôler ses collaborateurs. Maintenant que, grâce à cette batterie d’outil, ils ne travaillent plus sur place, le contrôle ne doit plus se faire sur la ressource humaine mais sur le résultat. C’est un changement considérable que les managers ont encore beaucoup de mal à appréhender.”

 

A l’avenir aussi, donc, c’est bien la formation des équipes qui déterminera pour beaucoup l’efficacité des outils, aussi performants soient-ils.

 

Par Olivier Faure   

Management collaboratif – Du pyramidal à l’horizontal

 

Plus que de nouveaux outils, de nouvelles méthodes de travail.
> Journal numérique
ERP, NFOT, plateformes collaboratives, réseaux sociaux professionnels. Le management collaboratif comme le modèle de gestion d’équipe se répand dans les entreprises, grâce à des plateformes toujours plus performantes permettant de mettre en commun les informations, les ressources, les compétences et les idées à travers les différents services. L’enjeu reste de transformer ces outils en véritables instruments de travail, dont les bienfaits en termes de rigueur, de productivité et de motivation peuvent être substantiels.  Mais cela n’est possible qu’au prix d’une refonte des structures de l’organisation dans l’entreprise, passant du pyramidal à l’horizontal. Cette méthode de management, reposant sur l’implication de tous à chaque niveau de l’élaboration d’un projet, nécessite donc une solide formation des managers et des salariés avant de porter ses fruits.

 

Passer d’une hiérarchie verticale à un réseau horizontal. Voilà quelle révolution le management collaboratif apporte en entreprise. Une révolution qui a pour objectif de permettre à chaque membre d’une équipe, quel que soit son poste ou son domaine de compétence, de participer à chaque étape de la conception de celui-ci. Pour y parvenir, cette méthode de gestion fonctionne sur une circulation de l’information rapide et partagée entre tous, un enrichissement permanent et ouvert des documents de travail, une coopération accrue entre tous les services de l’entreprise. Rien à voir, donc, avec ce que beaucoup de sociétés nomment à tort travail collaboratif : le triptyque e-mail, téléphone, intranet. Pour Serge Levan, consultant indépendant, expert des nouvelles pratiques de travail collaboratif en ligne et enseignant à l’université de Troyes, le management collaboratif n’est en effet rien moins qu’ “une NFOT : nouvelle forme d’organisation du travail, qui revêt trois aspects : communication, coopération, à savoir partage de ressources, et coordination, c’est-à-dire synchronisation entre les actions et les acteurs”. Une forme de gestion de groupe qui, avant même le matériel ad hoc, nécessite une solide formation, explique le consultant, “les outils ne deviennent des instruments de travail que si les salariés savent y projeter leurs pratiques métier. Par exemple, ce n’est pas parce que l’on donne à un manager le meilleur des outils qu’il parviendra à gérer la “déspatialisation” du travail et la distance physique d’avec son équipe. D’autant qu’il est bien plus difficile de gérer un réseau de dix personnes qu’une pyramide de 1 000 personnes.” Aussi, mieux vaut y préparer ses équipes avant d’investir dans l’un des nombreux outils à disposition.

 

Des outils déjà très performants
Les outils de management collaboratif se présentent sous la forme de plateformes, accessibles à tous les salariés qui y sont autorisés soit sur Internet, soit sur l’intranet de la société. A partir de celles-ci, l’ensemble d’un projet, d’un plan comptable ou d’un processus de vente peut être géré. En effet, les solutions existantes comportent différents modules, spécifiques à chaque métier et qui fonctionnent de façon totalement imbriquée. Au sein d’un logiciel de gestion de projet, par exemple, un agenda centralise les rendez-vous importants, une alerte relance rappelle au service comptabilité de régler un fournisseur, un module RH renseigne sur le suivi des formations des différents membres de l’équipe. Le tout doté d’un dispositif d’import-export de données afin que chacun puisse remplir la tâche qui lui est dévolue. “L’objectif premier, précise Guillaume Louvel, gérant d’Akelio, société de services en ingénierie informatique, c’est que les équipes jouissent d’un véritable espace de travail propre. Après, on peut y ajouter différentes applications. Un blog pour réduire le nombre de mails et communiquer avec tout le service, ou un Wiki afin de partager du contenu.” Concrètement, ces progiciels sont conçus de manière à ce que chaque tâche effectuée déclenche une chaîne d’informations vers d’autres collaborateurs qui permette de faire avancer le travail. “Par exemple, explique Pascale Boyaval, directrice marketing de l’activité RH chez Cegid, si je suis au service marketing et que je veux acheter une pub, je le valide dans mon budget. Cela va entraîner une demande d’achat dans le secteur concerné, puis une validation au contrôle de gestion. Après sa validation, je peux lancer mon bon de commande, et quand je reçois la prestation, je clos le processus.” D’autres outils moins élaborés existent aussi, qui se contentent de permettre du partage de documents. Les Google Apps, par exemple, “qui sont l’équivalent d’un Microsoft Office en ligne”, estime Guillaume Louvel.

 

Un puissant facteur d’émulation et de rigueur
Première vertu observée de ces outils : la réduction du nombre d’e-mails. “Toutes les informations sont centralisées sur la plateforme et accessibles à tous. Cela évite de multiplier les envois à chacun, note Guillaume Louvel. De plus, on peut savoir à tout moment qui a dit quoi, et le partage des compétences favorise l’émulation à l’intérieur des groupes.” Et l’implication de tous rejaillit aussi sur l’état d’esprit des salariés. En effet, le management collaboratif repose avant tout sur un élément : la confiance. Pour Serge Levan, “cela amène les collaborateurs à accepter de relever des défis très difficiles. D’autant qu’ils ont l’impression de pouvoir compter les uns sur les autres.” Et puis, la “déspatialisation” qu’induit bien souvent le collaboratif offre aux employés une liberté et un confort de travail particulièrement appréciables. Une nouvelle forme managériale qui n’arrange pas, bien évidemment, que le salarié. Pour l’entreprise, elle apporte de la rigueur à tous les étages. “On peut à tout moment savoir ce qu’a fait un ingénieur, et à quel moment, se réjouit Jean-Louis Saltel, directeur de Saltel Industries, dont les équipes utilisent la plateforme collaborative Intra’Know depuis plusieurs années. C’est essentiel pour forger une mémoire d’équipe et suivre l’avancée des travaux. De même en ce qui concerne le suivi des processus. Par exemple, nos projets se montent dans le cadre des normes ISO 9000. Pour pouvoir les suivre à la lettre, et en référer par la suite, c’est l’idéal. Idem pour justifier notre utilisation du crédit impôt recherche.” D’ailleurs, l’efficacité de ces plateformes enchante leurs utilisateurs. “Comment ferait-on sans cela ?”, ont répondu les salariés de Saltel Industries à un sondage sur leur ressenti vis-à-vis de l’outil. De plus, les employés voient dans le fait d’être consultés une valorisation de leur travail et une possibilité de montrer leurs compétences au quotidien. “Seuls les experts se montrent un peu plus réfractaires car ils possèdent un savoir spécifique qu’ils ne veulent pas toujours partager, nuance Guillaume Louvel. Et puis, il faut bien reconnaître que pour tout le monde, cela représente une charge de travail supplémentaire.”

 

La difficile mais nécessaire refonte de l’organisation
Aussi, malgré la performance de ses outils, le management collaboratif ne constitue pas la panacée. Déjà, il ne permet pas, comme en rêvent certains, de centraliser tous les paramètres de gestion, horizontaux et verticaux, comme l’explique Christian Caoudal, directeur d’ooPartners, éditeur de la solution Intra’Know, “il existe deux niveaux de systèmes d’information en entreprise. Les ERP, qui proposent des applications métiers, de l’identification d’un devis jusqu’à la facturation d’un client. Et puis, parallèlement, les fonctions transversales, que l’on retrouve dans chaque métier et chaque service. Or, si ces deux types de fonctions sont complémentaires, l’une et l’autre sont absolument incompatibles en termes de gestion. Vouloir les gérer au sein d’un même outil, c’est vouloir marier les avantages d’une petite voiture de sport décapotable avec ceux d’un 4×4 pour la montagne !” Par ailleurs, le collaboratif ne présente d’intérêt réel que dans certaines conditions de partage de l’information. “Tout dépend de qui détient l’information, remarque Guillaume Louvel. Si seulement quelques collaborateurs doivent la détenir, ça ne sert pas à grand-chose. Comme dans un bureau d’études dans l’industrie, par exemple.”

 

Mais la principale limite du management collaboratif réside dans l’inadéquation des structures verticales de l’entreprise à cette nouvelle méthode de travail. Pour Serge Levan, “le management collaboratif, c’est de la dynamite dans le modèle d’organisation actuel des entreprises. Celui-ci repose sur des processus de travail et des structures qui sont imbriqués. Or, le travail collaboratif ne peut s’insérer dans ces schémas anciens”. Aussi, intégrer les outils de management collaboratif implique nécessairement une refonte des structures actuelles. Pour réaliser la transition en douceur, Guillaume Louvel préconise “la mise en place d’équipes pilotes, afin de diffuser les méthodes du management collaboratif et d’accélérer leur adoption au sein des entreprises”. Enfin, cette adoption ne peut être réussie qu’à l’issue d’une solide formation des équipes et d’une promotion active des outils par les managers auprès de leurs collaborateurs.

 

Toujours plus d’intégration et de connectivité
A ces limites, les fournisseurs de solution répondent par l’innovation. Par exemple, la version 2010 de l’outil Microsoft Sharepoint propose, en plus des applications collaboratives classiques, une grande connectivité avec les ERP métiers. Par ailleurs, l’outil offre la possibilité de travailler hors connexion ainsi qu’une interopérabilité avec l’ensemble des Office Web Apps. Autres évolutions, les logiciels nouvelle génération type SAP Business Bydesign, qui proposent une gestion de plus en plus complète des différents domaines d’activité de l’entreprise. Finance, gestion de projet, gestion de la relation client, des ressources humaines, de la chaîne de développement, de la relation aux fournisseurs, pilotage d’entreprise, autant de processus pris en charge spécifiquement par un seul et même outil.

 

En plus de ces outils transversaux de plus en plus complets, les EPR métiers et autres solutions plus réduites vont aussi toujours plus loin dans le collaboratif. “Chez Ciel, assure Alexis Uzan, directeur marketing produits et services de la marque, tous nos logiciels sont aujourd’hui équipés d’outils collaboratifs : agenda partagé, alertes personnalisées en fonction des métiers, applications mobiles qui permettent à une même donnée d’être consultable par tous hors de l’entreprise.” Par ailleurs, des secteurs spécifiques de l’entreprise s’ouvrent aussi de plus en plus à cette nouvelle forme de gestion. C’est le cas des ressources humaines, selon Pascale Boyaval, directrice marketing de l’activité RH chez Cegid, “jusqu’ici, la dimension RH était restreinte au seul service RH. Aujourd’hui, les systèmes d’information s’ouvrent aux salariés pour que ceux-ci puissent consulter des informations et en remonter eux-mêmes. Cela facilite grandement la tâche des nouveaux managers, par exemple, qui peuvent consulter très rapidement les dossiers de leurs nouveaux collaborateurs.” L’innovation réside aussi en grande partie dans la centralisation sur un même outil d’applications existantes. Par ailleurs, l’apparition du collaboratif a aussi eu pour conséquence de fabriquer de nouveaux métiers. Ainsi, le poste de “community manager” se développe toujours davantage. Son but ? Gérer et dynamiser les réseaux de collaborateurs au travers des outils collaboratifs. De même, de plus en plus de sociétés de conseil comme Useo ou NextModernity se développent dans ce secteur, afin d’aider les entreprises à adopter ces outils.

 

Déspatialisation, mobilité et ouverture à l’externe
Une chose est sûre, pour l’ensemble des professionnels, le management collaboratif a un avenir radieux devant lui. L’aspect collaboratif devrait aller toujours plus loin, et, très vite, dépasser les frontières de l’entreprise. C’est en tout cas l’avis d’Alexis Uzan :“l’avenir réside en partie dans la collaboration avec l’externe – partenaires, clients, fournisseurs. Les entreprises ne doivent pas vivre dans leur tour d’ivoire. Nos outils commencent à développer cette piste. Par exemple, un partenariat avec Infogreffe permet de recevoir en temps réel des informations sur ses partenaires”. Autre piste de développement : la mobilité. En effet, l’arrivée en entreprise de la génération Y, la généralisation des smartphones voire des tablettes numériques, conjuguées au développement du travail nomade, nécessitent une évolution des outils. “Le collaboratif s’oriente toujours plus vers de la conversation en ligne et à distance –vidéo conférence, Web conférence. remarque Serge Levan. De plus, l’arrivée d’interfaces 3D du type Second Life, plus ludiques, augmentant l’aspect réunions virtuelles, devrait constituer une nouvelle étape du changement.” Avec Microsoft Lync par exemple, logiciel de communication unifiée lancé en septembre 2010, la firme américaine montre la voie vers ce collaboratif “déspatialisé” et la communication convergente. Une voie nouvelle qui risque encore de modifier les standards de l’entreprise, comme l’explique Serge Levan, “autrefois, le manager devait contrôler ses collaborateurs. Maintenant que, grâce à cette batterie d’outil, ils ne travaillent plus sur place, le contrôle ne doit plus se faire sur la ressource humaine mais sur le résultat. C’est un changement considérable que les managers ont encore beaucoup de mal à appréhender.” A l’avenir aussi, donc, c’est bien la formation des équipes qui déterminera pour beaucoup l’efficacité des outils, aussi performants soient-ils.

 

Par Olivier Faure, Le Nouvel Economiste

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5 avril 2012 4 05 /04 /avril /2012 10:28

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Disposer d’une équipe motivée et capable de prendre des initiatives…

 

Un rêve de manager qui n’a rien d’inaccessible.

 

 

 

 

 

 

Une femme de chambre du Ritz-Carlton de New York offrant sur le compte de l’hôtel un gâteau et une coupe de champagne à une bonne cliente pour son anniversaire ?

Rien d’inhabituel pour ce célèbre palace où chaque membre du personnel dispose d’une enveloppe de 2 000 dollars lui permettant de satisfaire les clients à sa guise, sans en référer à un quelconque supérieur.

La cliente comme l’employée y trouvent leur compte. La première est touchée par l’attention. La seconde est heureuse de prendre une initiative qui dépasse ses prérogatives habituelles.

 

Cet exemple montre que chaque échelon hiérarchique peut faire preuve d’initiative et que l’entreprise s’en trouve gagnante. Un constat confirmé par une enquête du cabinet américain LRN (conseil et formation). Dans un environnement de travail qui favorise l’autonomie, les innovations sont cinq fois plus nombreuses que dans une entreprise ultrahiérarchisée ; le turnover y est trois fois moins élevé et la satisfaction client, neuf fois supérieure.

 

Dès lors, pourquoi les organigrammes rigides et le contrôle permanent demeurent-ils la règle dans la plupart des entreprises ? Parce qu’elles appliquent une méthode décrite dans les années 1960 par le psychosociologue Douglas McGregor («The Human Side of Enterprise») sous le nom de «théorie X».

Selon celle-ci, l’individu moyen n’aime pas travailler. Il faut donc le contraindre, voire le menacer pour qu’il s’exécute. Il en résulte un cercle vicieux : confrontés à des règles strictes et à des contrôles sévères, les salariés travaillent le moins possible. Ils fuient le risque car il n’est pas récompensé et les performances restent moyennes.

Douglas McGregor préconise plutôt d’appliquer la «théorie Y», qui suppose, pour sa part, des relations reposant sur la confiance, la délégation et l’autocontrôle, avec des équipes qui s’impliquent et prennent des initiatives. Enthousiaste, le chercheur prédisait la disparition des entreprises fonctionnant selon la théorie X.

 

Nous en sommes loin. Mais l’idée fait son chemin.

 

Instaurez une atmosphère 
de confiance réciproque

 

Imposer sa façon de faire, se montrer inflexible sur les horaires… L’excès de normes entraîne, en général, des comportements de fuite. «Et tôt ou tard, cela devient contre-productif, observe Isaac Getz, docteur en psychologie et en management. Au lieu de se concentrer sur leur travail, vos collaborateurs n’auront plus qu’une envie : contourner les règles.» Pour Dominique Templier, consultant et représentant en France du cabinet LNR, il faut donc miser sur la confiance, selon un principe qu’il résume, en anglais, par les quatre lettre de l’acronyme Trip : Trust (ou confiance), Risk, Innovation, Progress. «Pour progresser et être capable d’endosser de nouvelles responsabilités, il est essentiel d’innover, en prenant des initiatives sans en référer à son supérieur, par exemple. Mais cela suppose d’évoluer dans un climat incitatif.»

La confiance doit être mutuelle. Suivant ce principe, LRN ne donne aucune consigne en matière de notes de frais à ses salariés. «Voyage en première ou en seconde classe, hôtel de luxe ou de milieu de gamme… Chacun dépense ce qu’il juge nécessaire pour accomplir du bon travail», poursuit Dominique Templier. Résultat, aucun excès n’a été constaté par les ressources humaines. Les frais ont même diminué depuis que cette politique a été mise en place.

 

Restez vigilant en pratiquant des contrôles aléatoires

 

Bien sûr, certains tenteront de profiter de cette liberté pour en faire moins et manquer de rigueur. Mais la confiance n’exclut pas le contrôle ! Pratiquez-le de façon souple et aléatoire, afin que personne ne se sente particulièrement visé.
C’est la recette qu’applique David Alia, directeur médias, Internet et loisirs chez Octo Technology. Dans cette SSII, chaque salarié peut prendre ses congés quand il le souhaite. Il lui suffit d’en informer son supérieur par un e-mail. «Pour m’assurer que personne n’abuse de cette souplesse, je me montre vigilant, particulièrement au printemps lors des ponts, explique-t-il. Je m’assure que ceux qui ont choisi de travailler sont réellement présents ou bien je profite, les jours suivants, d’une pause-café pour leur demander sur quel projet ils ont avancé.»

L’idéal est d’arriver à instaurer des réflexes d’autocontrôle au sein de votre équipe. Ceux qui voient les bénéfices de ce climat de confiance rappelleront à l’ordre ceux qui pourraient en compromettre l’existence par des abus. Chez Sewell Automotive Companies, une entreprise américaine du secteur automobile, un groupe de salariés a ainsi poussé à la démission un nouveau venu qui surfacturait des réparations aux clients. «Si un collaborateur est pris en faute, appliquez la tolérance zéro, recommande Isaac Getz. Car si vous ne réagissez pas vigoureusement, le reste de l’équipe ne comprendra pas.» En revanche, traitez cet écart comme une exception : l’erreur serait de revenir aux règles rigides, en espérant éviter d’autres dérives. Cette sanction généralisée, injuste au demeurant, pousserait vos salariés à se replier sur eux-mêmes.

 

Efforcez-vous de vous adapter au rythme de chacun

 

Dans un monde idéal, l’entreprise s’adapterait aux collaborateurs et non l’inverse. Dans la réalité, les salariés jouent les caméléons : ils respectent les horaires imposés, travaillent dans des open spaces surpeuplés… Mais certaines sociétés cherchent à sortir de ce modèle. Deux anciennes DRH du groupe de distribution américain Best Buy ont ainsi inventé le concept de ROWE, pour Results Only Work Environment (environnement de travail orienté résultats). Il repose sur une idée simple : l’important est que le travail soit fait ; aux collaborateurs de décider comment y parvenir. Dans les entreprises qui mettent ce principe en œuvre, les salariés travaillent quand ils le souhaitent (les horaires sont libres et flexibles) et de la manière qui leur convient le mieux : chez eux ou au bureau, en organisant leurs rendez-vous clients en face-à-face ou par visioconférence, etc. «Avec un tel fonctionnement, ils se focalisent plus sur le travail que sur le temps dont ils auront besoin», note Patrice Barbedette, vice-président de Taleo (éditeur de solutions de gestion des talents). Cela suppose toutefois que les managers n’imposent pas leur façon de faire. «Ils doivent intégrer que leurs équipes ont une obligation de résultat, pas de moyens», observe Isaac Getz.

 

Développez la “motivation intrinsèque” des salariés

 

Pour encourager vos collaborateurs à sortir de la routine, il faut les amener à s’engager davantage. C’est ce que les experts appellent la «motivation intrinsèque». Liée à l’envie d’accomplir quelque chose, elle est à la fois plus profonde et plus durable que l’intérêt suscité par une récompense. «Quand on est animé par ce que l’on fait, on se donne sans compter et on n’hésite pas à dépasser le périmètre de son poste», observe Patrice Barbedette. A contrario, lorsqu’un individu agit uniquement sous la pression, son implication disparaît dès que celle-ci diminue.

Comment susciter cette motivation intrinsèque ? Oubliez les méthodes traditionnelles : la carotte et le bâton, les primes… Les psychologues américains Edward Deci et Richard Ryan (auteurs de «Motivation intrinsèque» et «Théorie de l’autodétermination») ont démontré que la motivation intrinsèque était déconnectée de ces leviers. Certes, la confiance et la liberté d’agir y contribuent, sans pourtant être suffisantes. Il faut en outre donner du sens aux actions : expliquer pourquoi elles doivent être réalisées ; quel est l’enjeu d’un projet… «Insistez sur le “pourquoi”, poursuit Patrice Barbedette.

Ensuite, faites en sorte que les salariés se sentent partie prenante.» VKR France (filiale de Velux) a ainsi revu son organisation. «L’usine est désormais structurée en mini-ateliers. Chaque entité est chargée de fabriquer, de A à Z, en autonomie complète, une fenêtre entière et non plus seulement une partie ou une pièce, explique le directeur, Renaud Grasset. Les ouvriers voient concrètement à quoi sert leur travail.» L’entreprise exploite aussi les goûts de chacun pour développer des compétences supplémentaires et élargir les missions des collaborateurs : un ouvrier, passionné de jardinage, s’occupe ainsi, à chaque fois qu’il le juge nécessaire, de l’entretien des espaces verts de la société.

Pour développer l’implication de vos collaborateurs, organisez régulièrement des réunions les informant des résultats de l’entreprise. Présentez-leur les projets en cours et à venir… L’objectif est que chacun se demande ce qu’il peut faire, à son échelle, pour favoriser le développement de la société.

 

Sachez reconnaître le mérite 
de chacun de façon innovante

 

Pour inciter vos salariés à devenir plus autonomes, il faut les y encourager. En reconnaissant leurs efforts, vous développerez leur confiance en eux et vous les pousserez à s’engager encore davantage dans cette voie. Mais pour enclencher ce cercle vertueux, il est important de récompenser les comportements plutôt que les simples résultats. Et de prévoir des encouragements qui soient, là encore, différents des habituelles primes. Depuis 1996, VKR remet chaque année un trophée à une dizaine de collaborateurs seulement dans le monde, saluant leur exemplarité et leur engagement. Un prix devenu, au fil des ans, très convoité. Si vous optez néanmoins pour une rétribution financière, allouez dans ce cas une enveloppe par équipe. Laissez ensuite les collaborateurs décider entre eux de sa répartition. Provenant de collègues, la prime prendra aux yeux de ses bénéficiaires une valeur particulière.
La reconnaissance des efforts accomplis se révèle également un formidable levier de motivation et donc d’engagement sur le long terme. «Profitez de tête-à-tête mensuels ou bimensuels pour saluer les prises d’initiatives, donner des conseils ou proposer des outils supplémentaires, comme une formation», recommande Ricardo Croati, coach et dirigeant de France Training.

 

Guidez les réfractaires 
vers leur zone de confort

 

Tout le monde n’a pas forcément envie de plus d’autonomie. Certains trouvent très confortable de n’accomplir que ce qu’on leur demande. Pour identifier ces personnes, profitez des entretiens individuels ou de conversations plus informelles. Puis proposez-leur de passer des tests de connaissances ou de compétences pour en apprendre davantage sur eux. Ainsi, Santiago Diez, directeur du réseau d’agences de travail temporaire Arobase interim, utilise le Predictive Index, une grille d’analyse qui permet, en quelques questions, de définir le profil d’un individu. «J’obtiens des indications sur sa
façon de se comporter avec les autres, d’influencer son entourage ou au contraire d’être influencé par lui, son besoin d’être encadré. Je m’assure alors que le poste correspond bien à sa personnalité et, si besoin, je le fais évoluer afin qu’il se sente plus à l’aise.» Pour le consultant Joseph Machiah, qui propose cet outil, il s’agit de «placer chacun dans sa zone de confort». On oppose alors moins de résistance et on recherche plus volontiers les responsabilités.

Autre piste : utiliser un langage non contraignant, pour favoriser l’autonomie plutôt que l’obéissance. Aux verbes «devoir» ou «falloir» préférez «réfléchir» ou «envisager». Et si les réfractaires se montrent toujours frileux, rassurez-vous : «Il n’est pas indispensable que toute votre équipe devienne autonome, nuance Ricardo Croati. Concentrez vos efforts sur les plus réceptifs. Ils finiront par entraîner les autres dans leur sillage.» Y compris les réfractaires des débuts.

 

logoAvecManagement-copie-1.png           Céline Deval

           © Management
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29 mars 2012 4 29 /03 /mars /2012 13:55

resilience.pngDans le numéro 1 de cette série publiée par le cabinet MANEGERE Associés, nous avons défini la résilience en tant que « capacité à sortir vainqueur d’une épreuve difficile, en dépit des risques, avec un ressaisissement de soi  à se projeter dans l’avenir en dépits de ces événements déstabilisants, de ces conditions de vie difficiles, de ces traumatismes parfois sévères »

 

Quel que soit son secteur d’activité ou sa situation géographique, toute entreprise doit faire face aux défis d’un environnement volatile et de plus en plus imprévisible (le cas de la Tunisie ou de la Côte d’Ivoire par exemple). Outre la préservation de leurs ressources internes, les entreprises doivent veiller à la sécurité et au confort de leurs employés, partenaires, fournisseurs et clients.

Il existe toute une série de questions que les entreprises soulèvent actuellement[1] :

*    Comment faire face à l’incertitude actuelle ? Peut-on la gérer ou la réduire ?

*    Doit-on gérer notre stratégie ou garder le cap ?

*    Peut-on simplement «couper» et licencier ou faut-il plutôt penser à transformer notre entreprise, son organisation et sa structure?

*    Faut-il agir maintenant ou attendre?

*    Sommes-nous capables  de changer? Sinon, quels obstacles au changement faut-il surmonter ?

 

Ce sont plutôt les réponses à ces questions qu’il est important de considérer.

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Pour être capable d’anticiper et de s’adapter aux nouvelles exigences, voici ce qu’il faut faire :

 

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v L’important dans le contexte actuel, c’est d’aspirer à construire une entreprise vigilante, résiliente et agile ;

v Pour y arriver, il ne faut pas hésiter à saisir l’occasion de se transformer, à investir dans l’innovation et à favoriser la collaboration avec tous les partenaires.



[1] HEBERT (L.), « Rebondir face à la crise : construire une entreprise vigilante, résiliente et agile », HEC Montréal, Vol. 34, 2009/3.

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29 mars 2012 4 29 /03 /mars /2012 10:55

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Article extrait du Bloc-Notes de Bertrand DUPERRIN

  

  

  

  

 

 

 

Résumé : on parle beaucoup d’exemples d’entreprises sans manager, louées pour leur agilité et leur efficacité. Un modèle qui intéresse par sa nature nouvelle tout autant qu’il fait peur aux personnes plus conventionnelles et attire les sarcasmes de ceux qui savent bien qu’une entreprise ne peut vivre sans managers. C’est là que se situe la confusion : entreprise sans manager ne veut pas dire entreprise sans management. Une grande partie du rôle du manager dans l’économie d’aujourd’hui est plus efficacement assurée de manière distribuée que centralisée. Reste le besoin en leadership, un leadership qui s’exprime d’autant mieux qu’il n’est plus brouillé par la réunion du leadership et de l’autorité hiérarchique dans les mêmes mains.

 

 

Lorsque qu’on regarde l’entreprise sous l’angle de l’efficacité opérationnelle on voit bien que la clé du succès de certaines n’est pas l’utilisation de technologies dernier cri pour communiquer et collaborer mais la mise en place de certains principes organisationnels et managériaux. Des principes qui, quoi qu’on en dise, peuvent fonctionner dans des entreprises de taille largement supérieure.

 

Ce qui peut inquiéter ou faire peur lorsqu’on les présente est qu’on leur leur colle rapidement l’étiquette d’”entreprises sans managers”. Un peu dans l’idée de ce que développait Gary Hamel en disant “d‘abord, commencez par virer tous les managers“. Comment peut on faire fonctionner une entreprise sans managers ? Assez facilement si on évite le raccourci simplificateur qui voudrait qu’une entreprise sans manager soit une entreprise sans management. Dans les faits c’est tout le contraire : il s’agit d’entreprises beaucoup managées que les autres.

 

Commençons par évacuer une objection facile : une entreprise a besoin d’être dirigée. Des Semco, des Morning Star, des Groupe Hervé sont des entreprises dirigées et plutôt bien. On sait qui est le chef, qui fixe la ligne directrice. Par contre diriger et manager ne sont pas une seule et même chose. Le dirigeant fixe un cadre global, une stratégie et alloue les moyens. Le manager fait en sorte que cela donne des résultats. Son rôle est de faire réussir les autres.

 

On le voit bien, d’ailleurs, dans toutes les réflexions sur l’avenir du middle management. Le nouveau middle manager sera davantage un connecteur et un assembleur de compétences. Il mettra en lien ceux qui ont quelque chose à faire et ceux qui détiennent l’expertise, le savoir, l’expérience qui l’aideront à le faire le mieux possible, à résoudre des problèmes, gérer des exceptions. Une fonction qui peut largement être désintermédiarisée à condition que chacun comprenne qu’il est concerné par la réussite de l’autre et qu’il existe une dimension de réseautage et de communauté forte non pas (ou pas seulement) au niveau des outils de communication mais dans les principes managériaux et organisationnels de l’entreprise.

 

Dans de tels systèmes, très responsabilisants pour les collaborateurs, le management n’a pas disparu mais a été distribué. Ce qui amène à une situation paradoxale : il est infiniment plus présent que dans une organisation où il est incarné par quelques uns.

 

Ensuite, me direz vous, le rôle du manager ne se limite pas à cela. Effectivement. Il y a la question de fédérer les énergies, donner du sens etc… Ce qui ne relève pas du management a proprement parler mais du leadership. Et qui a dit que ces entreprises étaient sans leaders ? Bien au contraire. Il est préférable, lorsque le management est assuré par des personnes dédiées, que ces personnes aient également des talents de leader. Le fait que le management soit distribué n’empêche pas l’existence de leaders (qui sont d’autant plus à l’aise qu’ils sont débarassés de la pression liée à l’exercice de l’autorité hiérarchique qui perturbe leur message). Leaders désignés ou émergents d’ailleurs, puisqu’un système de management distribué permet plus facilement l’émergence et l’épanouissement de leaders au sein des équipes qu’un système de management hiérarchique.

 

Maintenant une question demeure : quel est l’intérêt d’un tel système ? Après tout on a bien vécu sans avant. Je pense que l’intérêt qu’il suscite vient d’évolutions majeures sur les marchés : quel que soit le secteur d’activité, l’entreprise évolue vers un modèle mixte knowledge/service qui nécessite de nouveaux modes opératoires. Ce qui peut être automatisé et mis sous contrôle strict l’a été, il ne reste que les process à points de flexibilité nombreux, voire la gestion d’activités aléatoire par nature. Les modèles savoirs/services font de l’entreprise une machine à générer et traiter les aléas, et l’aléa n’est plus la conséquence d’une défaillance du système mais sa raison d’être. Le collaborateur doit prendre des décisions dans un délais limité (voire sans délais, d’autant plus que dans un modèle de service la production et la consommation sont simultanées), le problème doit être traité au plus proche de l’endroit où il survient (et au plus proche du client) et le client devient de plus en plus partie prenante de l’activité de production, introduisant une autre variable et une source d’exigence externe à l’entreprise dans ses propres processus.

 

Dans un tel contexte le manager trônant au sommet d’une structure pyramidale devient le goulot d’étranglement du système qu’il ne fluidifie plus mais, au contraire, ralentit. A partir du moment où son rôle n’est plus de planifier et contrôler une execution de masse où l’aléa n’a pas de place et où chacun repête à l’infini les mêmes tâches que son voisin mais de faire du spécifique, individu par individu, sa fonction gagne à être distributée plutôt que centralisée et son rôle se déplacer davantage vers le leadership.

On peut donc concevoir des organisations sans manager…mais pas sans management. Le management qui est d’ailleurs d’autant plus présent et sensible au quotidien qu’il est distribué plutôt que centralisé. Et l’ancien manager n’a plus qu’à devenir leader.

Maintenant quelques questions en vrac :

- est-ce souhaitable ? Du strict point de vue de l’efficacité organisationnelle, oui.

- est-ce souhaité ? Beaucoup moins qu’on peut le penser. Par le management pas plus que par les salariés…

- cela peut il fonctionner partout ? Certainement (ou presque).

- cela peut il fonctionner avec tout le monde ? “Nativement” non, un peu plus avec un peu de travail mais surement pas avec tout le monde.

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22 mars 2012 4 22 /03 /mars /2012 16:14

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La Distributique.com a publié le 16 mars 2012 un article que MANEGERE vous recommande

Article de Bertrand Lemaire

 

 

 

 

« Nous n'attendions pas des chiffres aussi importants » s'est exclamée Isabelle Denervaud, directeur associé au cabinet Bearing Point en présentant les résultats d'une étude sur le mélange des usages personnels et professionnels des outils mobiles. En effet, 84% des répondants (ayant un terminal au moins partiellement payé par l'entreprise) utilisent des outils de communication de la vie personnelle à des fins professionnelles. Isabelle Denervaud juge : « ce n'est plus un épiphénomène ».

79% des répondants affirment continuer les relations professionnelles au-delà des heures de travail grâce à leurs terminaux mobiles (mails reçus sur des smartphones...). A l'inverse, les usages personnels ou mixtes se multiplient sur des terminaux professionnels : 27% se connectent sur les réseaux sociaux, autant sur la messagerie instantanée.

Mélange des genres avéré mais peu souhaité


Pourtant, malgré ce mélange des genres clairement avéré, 64% des répondants voudraient séparer nettement les usages personnels et professionnels même si 65% des « early adopters » souhaitent un outil unique. 58%, cependant, ont une addiction à la connexion : ne plus être connecté à titre personnel ou professionnel leur procure une gêne. Il en résulte trois attitudes possibles pour les collaborateurs : la séparation stricte, le mixage assumé ou des situations intermédiaires changeant selon les moments et les circonstances.

Le nomadisme est une des explications de cette tendance mais ne suffit cependant pas à tout expliquer. Ainsi 63% des employés répondants sont mobiles au moins une fois par semaine, 37% une fois par jour. 70% jugent que ces terminaux permettent d'éviter de retourner inutilement au bureau entre deux rendez-vous ou même envisagent de télétravailler en dehors des rendez-vous importants. Mais le cas du « mobile statique » est aussi à prendre en compte : l'exemple typique est celui du chef de rayon d'hypermarché qui est très peu de temps dans son bureau mais toujours entre son rayon, les réserves, les rendez-vous, etc.

Les entreprises sous-estiment le phénomène


Dans cette optique, la moitié des répondants veut une convergence entre les lignes fixes et mobiles de communication. 74% souhaitent même pouvoir se connecter à leur environnement professionnel à partir de n'importe quel terminal personnel ou professionnel. Un renforcement des applications collaboratives est également souhaité par ceux qui les emploient déjà.

Mais, si les usages personnels et professionnels se mélangent de plus en plus, le management des entreprises n'en est pas conscient. Ainsi, une étude IDC publiée en 2011 signale que 69 des employés utilisent professionnellement un smartphone et 13% une tablette alors que les employeurs estiment de tels usages à, respectivement 34% et 6%, c'est à dire à peu près la moitié.

Or les enjeux sont considérables, à commencer par la sécurité des données et des applications de l'entreprise. Une information qui « sort » du système d'information peut à tout moment devenir public. Un terminal vérolé peut être une porte d'entrée pour tous les pirates du monde.



A propos de l'étude

A l'occasion du lancement de ses nouvelles offres de gestion de parc mobile (inventaire, télé-déploiement, blocage et effacement à distance), Orange Business Services a commandé une étude au cabinet de conseil Bearing Point. Celle-ci portait sur les usages et besoins personnels de communication s'invitant dans l'entreprise.

L'étude se base en premier lieu sur une enquête quantitative réalisée avec la Sofres auprès de 2300 individus dans 5 pays (Belgique, Pologne, Grande-Bretagne, France, Espagne) ayant un mobile partiellement ou totalement payé par l'entreprise. A cela se sont ajoutés une quinzaine de focus groupes : 9 avec 40 décideurs, 6 avec 70 employés. Par ailleurs, Bearing Point a mené 11 entretiens approfondis avec des responsables de grands groupes et 6 avec des sociologues de différents pays. Enfin, l'étude a pris en compte une base de 80 documents.

Article de Bertrand Lemaire
 
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16 mars 2012 5 16 /03 /mars /2012 14:38

 

5 principes clés qui vous aideront à réinstaurer la collaboration dans une culture d’entreprise.

 

 Un article intéressant extrait de Edith Luc's Blog, Le blogue

 

Tel que prévu, je vous propose aujourd’hui des solutions, des alternatives à la non-collaboration dans l’entreprise. C’est-à-dire, quels sont les environnements les plus propices à ce capital de collaboration ? Et qu’est-ce qui peut être fait afin de développer des cultures collaboratrices ?

 

Pour commencer, voici 5 principes clés qui vous aideront à réinstaurer la collaboration dans une culture d’entreprise.

 

***

 

1. Définir une mission commune…

Pyramide humaine

... et porter une attention particulière aux interdépendances entre les personnes afin de casser les silos d’expertise qui se produisent parfois entre certaines divisions d’une entreprise.

S’assurer également de favoriser les projets communs et les contacts qui amènent la réciprocité entre différents groupes et départements.

 

2. Revoir la composition du groupe.

Faire attention aux personnalités carriéristes au dépend des autres, manipulatrices, compétitives qui nuisent à la collaboration en instaurant la méfiance ou en inspirant la reproduction des comportements chez les autres.

Si vous êtes pris avec une de ces personnalités en tant que leader et que vous ne pouvez pas vous en débarrasser, une alternative serait de créer un code de valeurs communes fait par le groupe afin d’attirer des leaders collectifs.

 

3. Encourager les rencontres régulières.

Car il n’y a pas de collaboration sans ces rencontres qui coconstruisent les enjeux, le « nous », le sentiment d’appartenance à l’organisation.

 

4. Valoriser la performance d’équipe.

Performance en groupeBeaucoup d’entreprises poussent la performance au niveau individuel, mais oublient de l’encourager au niveau collectif. Afin de renforcer la collaboration dans un groupe ou organisation, tout chef d’équipe ou leader formel se doit d’effectuer plus de rendements d’équipe et de s’assurer de maintenir un équilibre entre les rendements collectifs et individuels.

 

5. Valoriser le talent collectif…

tout autant que le talent individuel en effectuant une sommation des compétences de chacun, de leur expériences.

 

***

 

Tout groupe, organisation ou société se doit de suivre ces principes afin d’instaurer une culture plus collaborative et propice aux discussions ouvertes, marquées par l’authenticité et le désir de progresser ensemble vers le but commun.

 

Je vous propose maintenant de reprendre les cultures inhibitrices de collaboration décrites la semaine passé afin de proposer quelques solutions complémentaires à celles mentionnées ci-dessus.

 

 

N’hésitez pas à me faire part de vos questions concernant une ou plusieurs des solutions proposées.

 

Quels sont vos alternatives à la non-collaboration dans l’entreprise?

 

Edith Luc, Ph.D.

 

©2012, Edith Luc, tous droits réservés.

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16 mars 2012 5 16 /03 /mars /2012 13:54
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Après le management participatif, le manager coach, le management situationnel, le leadership inspirant, voici qu’émerge l’idée du leadership partagé. Une mode de plus?
  
  
  
  
  
  
Par Daniel Held
Directeur, PI Management, Lutry*
  
  

Nombreux sont ceux qui, d’emblée, rejettent l’idée même d’un leadership partagé.

 

Si l’on assimile leadership et management, cela se justifie pleinement. Cependant, management et leadership ne sont pas synonymes.

 

Le management vise, face à la complexité, à apporter de l’ordre et de la prédictibilité. Il comprend les tâches de planifier, budgéter, organiser, décider, gérer les ressources, contrôler et résoudre des problèmes. Mais il faut savoir s’adapter au changement.

 

Le leadership vise à cela, en identifiant et anticipant les tendances, en apportant une vision et des orientations, en fédérant, en donnant envie d’avancer, de progresser, d’évoluer, de s’adapter. Le leadership, c’est donc d’abord de l’énergie. Qu’on va diffuser ou insuffler autour de soi.

 

 Contrairement à l’autorité et au pouvoir, qui se diluent lorsqu’ils se partagent, plusieurs sources d’énergie apporteront beaucoup plus qu’une seule. Le leadership concerne chacun dans l’entreprise. Il peut donc se partager, pour le bénéfice de toutes les parties. La condition sine qua non pour un leadership partagé est de disposer d’une vision claire, à laquelle les parties adhèrent, et d’un «terrain de jeu» bien défini. Et c’est ce qu’on oublie souvent de faire, se focalisant plus sur ce qui est dit ou fait, et sur les moyens à mettre en oeuvre, nous ramenant ainsi à des logiques de territoires ou d’adéquation à des normes.

Le succès du leadership partagé dépendra de notre propre «posture»: avoir envie d’une situation dans laquelle nos partenaires et nos collaborateurs démontrent du leadership; et donner envie aux autres d’apporter leur énergie, leurs idées, leurs compétences pour la finalité commune. L’envie de partager va de soi lorsque nous voyons les autres comme des potentiels et non comme des menaces. Cela signifie que nous savons nous réjouir de leur développement, de leurs succès, de leurs idées et contributions. En d’autres termes, que nous sommes bien avec nous-mêmes et avec les autres, ce qui n’est pas simple du tout.

Le leadership partagé s’impose dans plusieurs domaines. Nous en retiendrons deux ici: la réussite du changement et la dynamique de carrière de nos collaborateurs.

La réussite d’un changement est un exemple typique d’une situation que nous ne pouvons pas accomplir tous seuls. Il faut en effet pouvoir compter sur l’implication d’un noyau dur, qui partage et porte avec nous la vision et le projet de changement. Il faut aussi pouvoir compter sur de nombreux relais pour le faire vivre au quotidien dans l’organisation. Un vrai changement qui touche aux habitudes et comportements ne se décrète pas. Il se met en oeuvre par un ensemble d’initiatives, d’actions, de comportements qui convergent vers le but commun. Dans la mesure où le changement est généralement un réel défi pour chacun d’entre nous, notre propre tendance à revenir dans notre zone de confort, à reprendre nos habitudes anciennes constitue un risque majeur d’échec, même si la volonté est là. Si nous n’arrivons pas nous-mêmes à changer, pourquoi les autres y parviendraient-ils ? Partager le leadership augmente significativement la chance de réussir le changement en créant un contexte stimulant.

La dynamique de carrière est un autre sujet où le leadership partagé s’impose. On demande généralement aux collaborateurs ce qu’ils souhaitent réaliser dans leur carrière, en espérant que cela corresponde à ce que l’entreprise peut offrir. Pour le reste, les carrières sont généralement gérées «topdown », en proposant des chemins, mais surtout en sélectionnant les gens qui correspondent à ce que l’entreprise souhaite. Le problème, c’est que cela se révèle limitant, certains profils n’étant pas valorisés alors qu’ils seraient nécessaires pour préparer l’avenir. Cela va aussi souvent à l’encontre de ce que les individus ont envie ou la capacité de faire, avec comme conséquence de la démotivation et de l’épuisement. Partager le leadership en matière de carrière présuppose de responsabiliser les collaborateurs par rapport à leur projet professionnel, à leur employabilité, à leur parcours, sans nier d’aucune manière la responsabilité de la hiérarchie et de l’entreprise à ce sujet. Ce qui change, c’est qu’un leadership partagé conduit à des initiatives et propositions variées en matière d’évolution professionnelle, qui peuvent être à l’origine d’un dialogue très riche et de solutions innovantes, favorisant l’émergence d’une dynamique nouvelle, d’une énergie accrue et une valorisation des talents incomparable. L’entreprise et ses collaborateurs se trouveront mieux armés pour faire face aux défis actuels et futurs.

Plus qu’une mode, partager le leadership devient donc une vraie nécessité pour nos organisations. Reste à créer les conditions nécessaires à son émergence.

* Dr. Sc. Econ, Enseignant Université et HES, Directeur PI Managementet Concepteur Career4Life® dheld@piman.ch, www.piman.ch.
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6 février 2012 1 06 /02 /février /2012 14:17

 

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Repenser l'organisation du travail pour plus de bien-être

Par Myriam Greuter,  

 

 

Durant les pauses et les causeries les salariés peuvent échanger contacts, idées, solutions...

Flickr/Lars Plougman

 

 

 

Dans l'entreprise, le manager joue un rôle majeur dans le sentiment de satisfaction de son équipe. A la clef: moins de stress, d'absences, de turnover, et une efficacité plus grande. 

"En créant af83, nous voulions être contents d'arriver au bureau le matin!" lance Ori Pekelman, directeur technique de cette société d'informatique de 60 salariés. La mise en place d'un "environnement de travail non hostile" est facteur d'efficacité et de productivité

Non seulement af83 a résisté à la concurrence, mais le turnover est faible, "et nous recevons deux à trois candidatures spontanées par jour", ajoute Ori Pekelman. Voici quatre pistes pour améliorer l'organisation du travail. 

 

1. Prendre un bon départ

"Une grande part du bien-être du salarié se joue dès sa prise de fonction", avertit Jean-Claude Delgenes, fondateur du cabinet Technologia. Ce spécialiste des risques professionnels a vu certains employés jusque-là compétents sombrer à la suite d'une promotion, faute d'accompagnement. Le manager de proximité a donc intérêt à faire du "tuilage" afin que la recrue soit à l'aise dans ses nouvelles responsabilités. 

Une grande part du bien-être du salarié se joue dès sa prise de fonction 

Mieux vaut aussi prévenir le service de son arrivée, en (re)définissant les attributions de chacun. Organiser une réunion ou un café de bienvenue est une bonne occasion pour que le nouveau venu se présente. Et pourquoi ne pas lui trouver un salarié "parrain" ou lui proposer de commencer en binôme? 

A faire aussi

Une semaine après l'arrivée, prendre le temps d'écouter la personne: "Comment se sont passés ces premiers jours? Quels sont vos besoins ? Comment ressentez-vous cette prise de fonction?" Il faut "annoncer à la personne que ce point d'avancement aura lieu non comme un contrôle intrusif ou une évaluation prématurée de ses performances, mais comme un moyen de trouver, en cas de problèmes, des solutions rapidement". 

 

2. Autoriser la flânerie

"Dans des structures en changement permanent, adeptes du lean management (réduction des pertes) et de la chasse aux temps morts, les gens disent qu'ils n'ont plus le temps de souffler ni de bien travailler", déplore Norbert Alter. Pour le codirecteur du master Management, travail et développement social à l'université Paris-Dauphine, "il devient urgent de redonner aux salariés le temps de flâner" - car c'est justement durant les pauses et les causeries qu'ils échangent contacts, idées, solutions... "Et cette coopération est au coeur de l'efficacité." 

Dans l'open space d'af83, des salles de réunion mobiles permettent aux gens de s'isoler pour discuter. Et, le soir, le coin cuisine est fréquenté par des collègues qui préfèrent rester dîner ensemble en bavardant. Débats techniques et cohésion d'équipe garantis. 

A faire aussi

Comme au centre Renault de Guyancourt, instaurer des journées annuelles durant lesquelles les salariés discutent du travail, des problèmes et des solutions. A Noël, pour un départ à la retraite..., on peut aussi abandonner les discours, que personne n'écoute, et laisser le personnel organiser une petite fête à sa guise. 

 

3. Anticiper la charge de travail

Pour en savoir plus

"Donner et prendre. La coopération en entreprise", par Norbert Alter (éd. La Découverte). 

"Ces entreprises où il fait bon travailler. Qui sont-elles, que font-elles et pourquoi ça marche?", par Michael Burchell et Jennifer Robin (éd. Pearson). 

Demander à l'équipe d'être en permanence sur la brèche est impossible. "Au lieu de se contenter de répartir la charge de travail, il faut l'anticiper, estime Jean-Claude Delgenes. En étudiant les trois dernières années, il est possible de planifier les six mois à venir et de caler les moyens." 

Af83 a opté pour la méthode suivante: "On fixe la date limite avec le client, on estime l'effort à fournir et la taille de l'équipe, puis on hiérarchise les priorités et le degré de qualité nécessaire. On passe plus de temps sur les choses importantes, et les salariés sont fiers du résultat." 

A faire aussi

L'incertitude et le manque de visibilité se révèlent une source majeure de mal-être, il faut annoncer le plus tôt possible l'arrivée d'un surcroît de travail. Et préciser sa durée: "Les jours à venir seront chargés, on devra se serrer les coudes. En revanche, la semaine d'après sera calme." 

 

4. Cautionner certaines transgressions

Lorsqu'un salarié contourne une procédure bureaucratique pour être plus efficace, cette transgression risque de l'angoisser. "Le manager, estime Norbert Alter, doit soutenir l'initiative du collaborateur et traverser l'"édredon" hiérarchique pour faire remonter les observations de terrain jusqu'à l'état-major, afin de rendre la procédure plus intelligente." 

Au lieu de se contenter de répartir la charge de travail, il faut l'anticiper 

Dans des organisations de plus en plus technocratiques, "il faut retrouver l'identité collective et l'esprit de métier, celui du compagnonnage, en s'intéressant à la façon de travailler plus qu'au respect de règles dogmatiques". Chez af83, les procédures sont certes nombreuses, mais c'est une "cocréation avec les salariés, pour ne pas reproduire certaines erreurs." 

A faire aussi

Plutôt que de se plier à des diktats absurdes, il est préférable de se faire remarquer comme un manager visionnaire qui suggère des façons d'améliorer le produit. Au besoin, recourir à des experts externes pour se faire entendre. 

 

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